
© Port de Calais
Le port de Calais et le tunnel sous la Manche ont été bloqués mardi 23 juin par les marins de MyFerryLink. Un peu avant 10 heures, les CRS sont intervenus pour déloger les manifestants qui s'étaient assis sur les voies de l'autoroute A16, embouteillées sur plusieurs kilomètres. Des pneus et des palettes ont également été brûlés. Au déclenchement de l'intervention, les marins se sont mis à chanter La Marseillaise. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène. Un accord avait été conclu avec les manifestants pour qu'ils libèrent la chaussée à 9 h 45. Après rupture de l'accord, négociations puis sommations, les forces de l'ordre sont intervenues pour faire partir une cinquantaine de manifestants, a expliqué la préfecture du Pas-de-Calais. Deux manifestants ont été légèrement blessés et transportés à l'hôpital.
"Le gouvernement doit faire pression"
Le secrétaire général du Syndicat maritime Nord, Éric Vercoutre, se trouvait devant le tunnel avec une centaine de personnes depuis 4 heures mardi matin. "Le gouvernement français doit faire pression sur le PDG d'Eurotunnel, Jacques Gounon", a-t-il déclaré. "On demande que la position de la Scop SeaFrance soit vue. On a été trahis", a-t-il dit. Le syndicat, largement majoritaire au sein de la compagnie MyFerryLink, est à la tête de la Scop qui exploite les bateaux dont Eurotunnel est propriétaire. Il est très mobilisé depuis que ce dernier a annoncé qu'il allait vendre deux des trois navires à son concurrent DFDS.
"Le gouvernement doit faire pression"
Le secrétaire général du Syndicat maritime Nord, Éric Vercoutre, se trouvait devant le tunnel avec une centaine de personnes depuis 4 heures mardi matin. "Le gouvernement français doit faire pression sur le PDG d'Eurotunnel, Jacques Gounon", a-t-il déclaré. "On demande que la position de la Scop SeaFrance soit vue. On a été trahis", a-t-il dit. Le syndicat, largement majoritaire au sein de la compagnie MyFerryLink, est à la tête de la Scop qui exploite les bateaux dont Eurotunnel est propriétaire. Il est très mobilisé depuis que ce dernier a annoncé qu'il allait vendre deux des trois navires à son concurrent DFDS.
"Si vous voulez passer un été chaud, il faut venir à Calais"
Les éventuels repreneurs ont jusqu'à mercredi 15 heures pour déposer un dossier de reprise des bateaux. La Scop entend faire valoir le sien. "On est aidés par la région, le département, on a une offre qui reprend les 600 salariés", a dit le syndicaliste. "Il est hors de question que DFDS prenne nos navires, jamais. Si vous voulez passer un été chaud, il faut venir à Calais", a dit Éric Vercoutre.
Le blocage du tunnel a entraîné d'importants bouchons sur l'autoroute A16 et les voies d'accès. Les camions - dont ceux qui n'ont pas pu accéder au port - grossissaient la file d'attente. Il restait un peu plus de 8 km de bouchons dans le sens Dunkerque-Boulogne-sur-Mer sur l'A16 vers 10 h 30. Les CRS restaient mobilisés alors que des migrants étaient présents sur place, tentant de monter sur les camions arrêtés.
Dans le port de Calais, la situation était plus calme. Le trafic était arrêté, selon la capitainerie. Deux navires MyFerryLink et un bateau de la compagnie P&O étaient à quai. Les passerelles étaient occupées par quelques marins de MyFerryLink. Selon une source portuaire, vers 4 heures, une cinquantaine de personnes ont empêché le "Malo Seaways" de DFDS de débarquer son chargement. Le navire est reparti vers Douvres, en Angleterre. La compagnie danoise a redirigé son trafic vers le terminal de Dunkerque, où elle est la seule compagnie de ferries présente.
"Côté tunnel, le trafic est perturbé, mais reste relativement fluide dans les deux sens", a déclaré un porte-parole d'Eurotunnel. Le groupe précisait que la navette effectuait mardi matin deux départs par heure dans chaque sens. Un centre opérationnel départemental a été installé à Arras pour coordonner l'ensemble du dispositif de sécurité.