Le port de La Rochelle renoue avec la croissance en 2015

Pour 2015, le port de La Rochelle doit son regain d'activité à une croissance dans la plupart des secteurs, avec une progression de deux premières filières : les céréales et oléagineux ainsi que les produits pétroliers.
Après un recul l'année précédente, le trafic du Grand Port maritime de La Rochelle a enregistré une augmentation de 4,3 % en 2015, pour s'établir à 9,8 millions de tonnes de marchandises. Le sixième port français au titre des GPM a bénéficié l'an dernier d'une croissance des céréales, des produits pétroliers et de l'alimentation animale.
Les céréales et oléagineux affichent une hausse de 3,7 % avec 4,43 millions de tonnes. "Une hausse globale qui concerne plutôt l’orge et le maïs, les blés étant en légère baisse en raison d’une forte concurrence des différentes origines au deuxième semestre, notamment la mer Noire", commente la direction du port.
Deuxième filière de La Rochelle en volume, les produits pétroliers enregistrent une hausse de 8,5 % pour s'établir à 2,86 millions de tonnes. Une évolution qui permet de retrouver le niveau de 2013, malgré l’avarie à l'ouest de l’appontement pétrolier en août 2015 ayant entraîné, selon la direction de l'établissement portuaire, "un fonctionnement en mode dégradé avec report du trafic sur le poste situé à l’est, limité à l’accueil des navires de 55.000 tonnes".
Quant aux vracs agricoles, ils ont terminé l'année sur une progression de 9,6 %, à 819.586 tonnes. Cette évolution leur donne la possibilité de devenir la troisième filière du Port. L'embellie de l’alimentation animale et la relative stabilité des engrais a contribué à cette tendance.

Les produits forestiers en repli

En revanche, à 765.391 tonnes, les produits forestiers ont baissé de 10,6 %. Le port rochelais mentionne toutefois la stabilité des trafics de sciages, de placages et de grumes. Et d'ajouter que "le recul des pellets de bois s’explique par l’importance des stocks constitués, conjugués à un troisième hiver doux, ainsi qu’à un marché français en évolution, caractérisé par des opérations de trading sur les ports du nord desservant le marché parisien". Pour la pâte à papier, le léger retrait enregistré en 2015 semble "conjoncturel" aux yeux des portuaires locaux.
Avec 574.339 tonnes, les sables clôturent l’année en recul de 6,1 %. La morosité dans cette filière est également due à La Rochelle à "la faiblesse de l’activité dans le secteur du bâtiment et des travaux publics".
La filière dite "autres" affiche une belle progression. À 352.869 tonnes, elle a augmenté de presque un tiers par rapport à 2014, soit + 29,7 %. Une performance due aux carbonates dont l’augmentation stimule les vracs industriels, aux produits cimentiers avec la mise en charge progressive d’Eqiom, à la bonne tenue des produits métalliques et l’embellie des colis lourds (grâce notamment au trafic d’éoliennes).
Quant aux croisières, elles se sont stabilisées l’année dernière avec 23 escales et plus de 26.000 passagers, un bilan qui se situe "dans la moyenne des saisons précédentes".

Hausse du report modal

En matière de pré et post-acheminement, le port estime avoir vu son trafic ferroviaire progresser de 30 % en un an pour s'établir à 1,69 million de tonnes. Le rail a donc représenté une part modale de plus de 17 %, soit 3 points de plus qu'en 2014. Considéré comme le "moteur pour le développement du port", le fer a vocation à "soutenir l’essor de la filière céréales en permettant un transport massifié de la marchandise", souligne la direction du GPM.
Enfin, le port rochelais a réalisé avec l’aide de ses partenaires 21,7 millions d’euros d'investissements l'an dernier, soit + 31 % par rapport à 2014. Plusieurs chantiers ont été engagés à la fois par l’autorité portuaire et les opérateurs.
L’année écoulée a ainsi vu la réalisation des travaux de l'anse Saint-Marc 2 (10,3 millions d'euros), le nouveau terminal vracs du port, doté d’un quai de 200 mètres linéaires et d’un terre-plein de 10,5 hectares en lien avec le futur site de La Repentie. Sur le terminal de Chef de Baie, cinq hangars ont été modernisés et solarisés (0,7 millions d'euros). Au pôle de réparation et de construction navale, le port estime avoir concrétisé une nouvelle phase d’optimisation de l’outil avec la remise à neuf du bateau porte de la forme 2.

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