Le port de Lubmin dote l’Allemagne d’un second terminal GNL

Le terminal d'importation de gaz naturel liquéfié dans le port allemand de Lubmin, sur la mer Baltique, destiné à compenser l'arrêt des livraisons de gaz russe Outre-Rhin, a été inauguré.
Vêtu d'un gilet jaune de sécurité, le chancelier allemand Olaf Scholz a remis le 14 janvier à la société Deutsche ReGas la licence d'exploitation du terminal d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) du port de Lubmin et ouvert symboliquement une valve de gaz, aux côtés de responsables de cette région du nord de l'Allemagne.
"Nous avons […] veillé à ce que l'approvisionnement énergétique en Allemagne reste sûr dans les moments difficiles", a fait valoir le chancelier alors que le pays subit fortement l'impact de la crise énergétique déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine.
Le terminal sert à réceptionner et à transformer le gaz livré par navire sous forme liquide pour le retransformer en gaz. Il doit pouvoir "couvrir environ 5 % de la demande" du pays, selon le groupe français TotalEnergies, qui a construit le terminal, en partenariat avec Deutsche ReGas.
C'est le deuxième terminal de GNL ouvert Outre-Rhin après l'inauguration de celui de Wilhemshaven, sur la mer du Nord, mi-décembre.
Les livraisons de gaz de russe via le pipeline Nord Stream se sont progressivement arrêtées depuis l'invasion de l'Ukraine, privant les Européens de ces réserves de gaz dont dépendait fortement la première économie de la zone euro.

Approvisionnement par TotalEnergies

Le chancelier s'est voulu rassurant : "Les prix baissent en Europe", après la flambée des derniers mois, a-t-il déclaré. "C'est grâce aux décisions que nous avons prises et que nous avons préparées très tôt, même avant la guerre que la Russie a déclenchée contre l'Ukraine", a-t-il assuré.
TotalEnergies va également approvisionner le terminal et devient ainsi "l'un des principaux fournisseurs de GNL en Allemagne", selon l’entreprise.
Quatre autres terminaux flottants suivront dans l'année en Allemagne, après des chantiers menés au pas de charge grâce aux milliards d'euros débloqués par Berlin.
À la différence d'autres pays européens, l'Allemagne ne disposait d'aucun terminal sur son sol, préférant la ressource peu chère arrivant par les gazoducs russes, dont elle dépendait à 55 % pour ses importations.
Tout a changé avec la guerre en Ukraine et la fin des livraisons par Gazprom. Les importations de gaz liquéfié vers l'Allemagne, via les ports belges, néerlandais et français, ont bondi depuis.
Ces nouvelles installations en Allemagne, qui doivent éviter un coût du transport prohibitif, fourniront un tiers des besoins en gaz du pays – éloignant, pour le moment, les scénarios de pénuries massives encore évoqués il y a quelques mois.

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