
© Port de Lyon
Le port de Lyon Édouard-Herriot a enregistré en 2012 une progression de 5 % de son activité avec 11,4 millions de tonnes de marchandises en transit. Les transports par voie d’eau et par voie ferrée progressent respectivement de 6 % avec 1,5 million de tonnes traitées et de 37 % avec 550.000 tonnes. L’activité conteneurs se fait aussi remarquer avec un record en 2012 puisque la barre des 70.000 EVP – 72.600 EVP exactement – est franchie. "Au PLEH, le trafic EVP pèse désormais pour 47 % du trafic fluvial", relèvent les responsables de la Compagnie nationale du Rhône et d’aucuns relient cette performance à l’amélioration de la situation au port de Marseille.
"Renforcer l’attractivité du port, une chance pour Lyon"
En revanche, reflet de la crise économique qui frappe particulièrement certains pays européens, le trafic de marchandises sur l’ensemble du fleuve accuse une baisse de 12 % avec 5,1 millions de tonnes traitées, une situation qui rappelle 2008-2009. L’activité conteneurs contribue à compenser la baisse des minéraux-matériaux de construction, des minerais, des déchets métallurgiques et des produits agricoles. Le transport fluvio-maritime baisse sérieusement de 67 % et le transport par oléoduc fléchit de 3 %. Les trafics d’hydrocarbures stagnent d’ailleurs depuis quatre ans.
Accessibilité routière et ferroviaire limitée
Le port de Lyon, qui fait l’objet de plusieurs études et projets, ne manque pas d’atouts. Il dispose de 7 km de quais, de 11 km de route, de 23 km de voies ferrées, d’un faisceau ferroviaire composé de treize voies d’accueil et de triage dont deux voies de 750 mètres pour les trains longs et plus de 2.000 trains parcourent ses voies ferrées directement reliées au réseau national. Il offre de multiples services. Il constitue l’arrière-port de Marseille et il doit renforcer ses liens avec le commerce méditerranéen. Grande chance pour la métropole lyonnaise, le port est aujourd’hui pénalisé par une accessibilité routière et ferroviaire limitée.
La CNR a signé en 2012 un partenariat avec le Grand Lyon et la CCI de Lyon afin d’améliorer l’approvisionnement de la ville. Il est prévu de créer sur le port un centre de consolidation des chantiers, plate-forme de gestion coordonnée pour rationaliser et mutualiser les flux d’approvisionnement des chantiers du bâtiment et des travaux publics.
Afin de renforcer l’attractivité du port, la CNR développe un espace de vie et de services mutualisés sur 10.000 m2. Il comprend notamment un restaurant, une zone d’attente dédiée aux transporteurs routiers, une aire d’accueil pour les mariniers et deux associations, Promofluvia et l’Alliance des Rhodaniens. En 2014, un cheminement piétons-vélos reliera l’entrée du port au parc de Gerland. Une nouvelle étape sera bientôt franchie avec l’installation d’un simulateur de conduite spécifiquement conçu pour le Rhône pour la formation des apprentis et des pilotes. Cet outil pédagogique est inscrit aux missions d’intérêt général de la Compagnie et est soutenu par des fonds européens.
La CNR développe des zones portuaires multimodales et de nombreux services le long de la voie d’eau. C’est le cas, par exemple, à Solaize-Serezin-Ternay, à Arles et à La Voulte. Le Rhône est le seul fleuve en Europe à être doté d’un Centre de gestion de la navigation. Il est basé à Châteauneuf-du-Rhône. Le tourisme fluvial progresse grâce surtout aux bateaux de croisière et quatre nouvelles unités seront mises en service cette année.