
© Port de Villefranche-sur-Saône
Spécialiste des vracs et des colis lourds, le port de Villefranche enregistrera en 2014 des chiffres assez similaires à ceux de 2013 avec 1.680.000 tonnes traitées. À fin octobre 2014 par rapport à fin octobre 2013, la répartition est ainsi ventilée en 701.144 tonnes pour la route (874.365 tonnes pour toute l’année 2013), 24.482 tonnes pour le ferroviaire (37.148 tonnes pour ce mode en 2013), 16.292 tonnes pour le fluvio-maritime (5.337 tonnes en 2013 et - 76,46 % par rapport à 2012), 587.355 tonnes pour le fluvial (743.752 tonnes en 2013). Il a été recensé 1.420 mouvements de bateaux l’an dernier.
«Cette année, nous avons renforcé nos liens avec nos clients historiques pour les engrais, les céréales, le bois, trois secteurs qui résistent bien et sont même en croissance», commente Florent Dupré, directeur du port de Villefranche. Pour le bois, par exemple, le port a capté de nouveaux clients et a augmenté les trafics sur l’Algérie et la Tunisie grâce au retour du fluvio-maritime via un service régulier organisé une ou deux fois par mois. «Il s’agit d’un trafic qui permet de mettre en avant le savoir-faire du port car c’est un véritable exercice que d’arriver à faire tenir dans un navire de 3.000 m3 de cale plus de 800 fardeaux de tailles différentes». Cette sorte de grand jeu de construction nécessite entre un jour et un jour et demi pour son chargement. «La flexibilité du port nous permet de traiter ce genre de flux», observe Florent Dupré. Le port a aussi commencé un nouveau service d’approvisionnement de bois de trituration pour une usine de pâte à papier de Tarascon avec deux bateaux par mois.
«Cette année, nous avons renforcé nos liens avec nos clients historiques pour les engrais, les céréales, le bois, trois secteurs qui résistent bien et sont même en croissance», commente Florent Dupré, directeur du port de Villefranche. Pour le bois, par exemple, le port a capté de nouveaux clients et a augmenté les trafics sur l’Algérie et la Tunisie grâce au retour du fluvio-maritime via un service régulier organisé une ou deux fois par mois. «Il s’agit d’un trafic qui permet de mettre en avant le savoir-faire du port car c’est un véritable exercice que d’arriver à faire tenir dans un navire de 3.000 m3 de cale plus de 800 fardeaux de tailles différentes». Cette sorte de grand jeu de construction nécessite entre un jour et un jour et demi pour son chargement. «La flexibilité du port nous permet de traiter ce genre de flux», observe Florent Dupré. Le port a aussi commencé un nouveau service d’approvisionnement de bois de trituration pour une usine de pâte à papier de Tarascon avec deux bateaux par mois.
"Deuxième port fluvial sur l’axe Rhône-Saône"
Côté BTP, on pense immédiatement au groupe Plattard établi depuis longtemps sur le port et qui utilise le transport fluvial pour acheminer ses matières premières (sables et graviers) de sa carrière d’Anse vers son site industriel de Villefranche (450.000 tonnes par an). Ce groupe caladois (458 personnes, 32 agences de négoce, 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, quatre sites de production sur 27 hectares) a mis en place voici un certain temps un partenariat avec Delmonico Dorel pour créer DDM, un spécialiste du transport fluvial entre Villefranche et Arles. Le groupe dispose de deux pousseurs et de quatorze barges. Plattard a aussi créé cette année une filiale, Ancycla. Il s’agit d’un centre de réception, tri et valorisation des déchets inertes du BTP permettant d’offrir à la clientèle un nouveau service dans la gestion environnementale de ses chantiers. D’autres entreprises proches de ce secteur d’activités pourraient intégrer la plateforme caladoise. «Notre historique dans le vrac nous place en bonne position pour cela», précise Florent Dupré.
Le schéma portuaire du pôle métropolitain lyonnais et de ses territoires d’influence, piloté par VNF, examine des synergies entre les différentes plateformes portuaires et par filière. Il englobe le port de Villefranche dans ses réflexions concernant l’axe Nord et Vienne-Salaise-Sablons pour le Sud.
«Deuxième port fluvial sur l’axe Rhône-Saône par le tonnage transité, positionné à l’entrée Nord de l’agglomération lyonnaise, nous devons préparer la réponse à apporter aux besoins que formuleront les acteurs économiques en charge de faire transiter à terme les flux en entrée et sortie de Lyon pour leur distribution intramuros par le mode fluvial», observe Noël Comte, président de la CCI de Villefranche-Beaujolais qui, à l’instar de milliers d’autres entrepreneurs, ne décolère pas en constatant que le gouvernement actuel ne fait pas le distingo entre les bons gestionnaires (notamment les CCI qui gèrent les ports intérieurs, qu’il sanctionne, alors qu’elles suivent des plans d’investissement soutenus, mesurés, assurés et assumés) et ceux qui laissent filer les comptes d’exploitation dans le rouge !
Agrandissement de la plateforme de 7.000 m2
Ainsi, les investissements prévus sur le port sont estimés à 3,4 millions d’euros pour 2015-2016 et la CCI avait envisagé d’autofinancer en partie ces travaux. Ils concernent l’agrandissement de la plateforme de 7.000 m2 (superficie du port : 26 hectares), la création d’un poste à quai supplémentaire, la modernisation et la couverture de la plateforme de réception du sel (dont les stocks sont importants eu égard à la clémence de l’hiver 2013). «Mais les nouveaux agissements du gouvernement qui veut effectuer une ponction d’environ 3 millions d’euros sur notre fonds de roulement, fruit de plusieurs années de bonne gestion illustrée d’ailleurs par le compte d’exploitation excédentaire pour le port, va nous conduire à revoir notre plan de financement portuaire. Un comble ! Comment vouloir faire décoller le mode fluvial et plus largement l’intermodalité si à la veille de lancer les travaux attendus par les clients, l’État nous spolie», lance, furieux, Noël Comte.