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L’originalité de l’étude réalisée sur le complexe industrialo-portuaire (CIP) du Havre (chiffres 2010) porte sur la mesure de la richesse dégagée par les établissements localisés sur la zone visée. "Quantifier cette valeur ajoutée permet de mesurer le poids local de l’activité économique industrialo-portuaire", note Alain Malmartel, directeur régional de l’Insee Haute-Normandie. Une activité qui apparaît particulièrement productive puisqu’elle représente 42,5 % (3,7 milliards d'euros) de la richesse dégagée par la zone d’emploi du Havre et 12 % de la richesse régionale. L’industrie - dont le raffinage - explique en partie ces résultats : elle représente 63 % du total de la richesse dégagée. Cette richesse est en moyenne de 125.000 euros par emploi, soit plus du double de celle constatée sur la Haute-Normandie. Pour Dominique Dhervillez, directeur de l’AURH, ce bon niveau de productivité constitue un "message fort adressé aux autorités : cette machine à produire de la valeur pourrait faire mieux encore si des efforts étaient engagés notamment sur les infrastructures de transports de personnes et de fret". L’étude montre en outre que le CIP du Havre a bien absorbé la crise : "Le niveau d’emploi reste mesuré par rapport à 2006 ; les activités liées aux navires se sont maintenues et la logistique se confirme", souligne Vincent Malfère, directeur général adjoint du GPMH. Selon l’étude, le CIP mobilise à lui seul 32.000 emplois salariés répartis entre 783 établissements employeurs. Si 97 % des salariés habitent dans la première couronne autour du Havre, ils sont près de 1.200 à venir du Calvados. Les activités du CIP comprennent deux ensembles : le cluster maritime (14.400 salariés) et de nombreux établissements industriels (17.300 salariés) qui tirent parti des infrastructures portuaires.