En octobre 2014, Arles dévoilait l'investissement qu'il venait d'achever en matière d'infrastructures. Il venait de consacrer 2,5 millions d'euros dans une extension de 100 mètres au quai Nord, la création d'une plateforme de 15.000 m2 adaptée aux marchandises conventionnelles ainsi que la rénovation de surfaces existantes.
Benoît Ponchon, le directeur du port d'Arles, annonce aujourd'hui avoir commandé un chariot élévateur au constructeur suédois Svetruck et une pelle hydraulique à l'entreprise finlandaise Mantsinen.
Le chariot, qui doit lui être livré en janvier 2016, sera polyvalent. Il sera équipé d'une fourche, d'une pince à balles pour la pâte à papier et d'une pince à bois pour la trituration.
La pelle, qui arrivera au premier trimestre 2016, sera dotée d'un bras de 23 mètres. Équipée pour le vrac et d'un spreader pour le bois en conventionnel, elle affichera une capacité de 5 tonnes à 19 tonnes. L'investissement a été effectué avec le soutien des collectivités locales dans le cadre du plan Rhône, souligne le directeur du port.
Trois trafics-clés en repli
À fin septembre, pour les trois premiers trimestres 2015, à 300.000 tonnes, l'activité du port fluvio-maritime d'Arles a marqué un recul de 15 % par rapport aux neuf premiers mois de 2014. Benoît Ponchon attribue cette baisse à "la structure du trafic".
"2014 avait été une année record. À fin septembre, trois trafics ont connu une baisse sur les neuf premiers mois de l'année : le bois de trituration à l'import de Méditerranée, le ballast en provenance de Mâcon et le Maghreb", détaille-t-il.
Benoît Ponchon, le directeur du port d'Arles, annonce aujourd'hui avoir commandé un chariot élévateur au constructeur suédois Svetruck et une pelle hydraulique à l'entreprise finlandaise Mantsinen.
Le chariot, qui doit lui être livré en janvier 2016, sera polyvalent. Il sera équipé d'une fourche, d'une pince à balles pour la pâte à papier et d'une pince à bois pour la trituration.
La pelle, qui arrivera au premier trimestre 2016, sera dotée d'un bras de 23 mètres. Équipée pour le vrac et d'un spreader pour le bois en conventionnel, elle affichera une capacité de 5 tonnes à 19 tonnes. L'investissement a été effectué avec le soutien des collectivités locales dans le cadre du plan Rhône, souligne le directeur du port.
Trois trafics-clés en repli
À fin septembre, pour les trois premiers trimestres 2015, à 300.000 tonnes, l'activité du port fluvio-maritime d'Arles a marqué un recul de 15 % par rapport aux neuf premiers mois de 2014. Benoît Ponchon attribue cette baisse à "la structure du trafic".
"2014 avait été une année record. À fin septembre, trois trafics ont connu une baisse sur les neuf premiers mois de l'année : le bois de trituration à l'import de Méditerranée, le ballast en provenance de Mâcon et le Maghreb", détaille-t-il.
"Report modal : la puissance publique ne joue pas son rôle"
Le directeur du port d'Arles explique que l'usine de pâte à papier de Tarascon, au lieu de se fournir en Méditerranée comme elle l'avait fait en 2014, a trouvé cette année une alternative domestique en ayant recours à des fournisseurs français. Quant au trafic de ballast, qui s'était chiffré à 66.000 tonnes l'an dernier, il a diminué de plus de la moitié cette année. Les explications de cette tendance proviennent, selon lui, de l'arbitrage de SNCF Réseau avec une réorientation des flux. "Il y a eu des travaux mais les tonnages n'ont pas été au rendez-vous".
Enfin, autre trafic ayant baissé cette année, le Maghreb. Le directeur du port d'Arles affirme que la baisse du prix du baril a incité l'État algérien à revoir à la baisse ses importations fluvio-maritimes en provenance d'Europe. Une politique protectionniste dont a souffert le port arlésien. Le Maroc, pour sa part, a également freiné ses volumes à l'import.
Quant aux autres trafics, ils sont restés stables par rapport à 2014. Benoît Ponchon indique : "Nous avons démarré la campagne de sel de déneigement. Nous avons enregistré une bonne campagne d'acier pour l'usine de Sénas". Et d'ajouter : "Il y a des opportunités d'exportations de pâte à papier pour l'usine de Tarascon".
Dans le secteur du conteneur, le dirigeant du port fluvio-maritime déclare : "Nous nous sommes donné tous les moyens de réussir dans le conteneur. Nous faisons partie des membres fondateurs de MedLink Ports. Cette agence de développement nous permet d'avoir une meilleure visibilité. Le fluvial, en associant le fer, est une alternative à la route. La politique de report modal nous aidera. Mais les politiques actuelles ne nous sont pas favorables et les cours du pétrole ne nous aident pas". Selon lui, la suppression de "l'aide au coup de pince" fin 2016 est "une illustration que la puissance publique ne joue pas son rôle". Et d'insister : "Dans la grande distribution notamment, les grands donneurs d'ordre savent qu'on tourne autour du pot".
Il ajoute que le port d'Arles a "la chance d'avoir des activités dans d'autres filières, ce qui lui permet d'être à l'équilibre avec le conventionnel. Pour le conteneur, on est prêt à démarrer. On peut répondre au quart de tour. Les opérateurs multimodaux sont, eux, dans les starting blocks".
Le constat amer de Benoît Ponchon pour le port d'Arles est le faible nombre d'implantation d'entreprises. "Nous avons l'ambition d'en voir arriver de nouvelles".