Le profil international de Norbert Dentressangle s’accroît

Supérieur à 3,5 milliards d’euros, le chiffre d’affaires de Norbert Dentressangle progresse de 26 % en 2011 (+ 5,6 % à périmètre constant), et dégage un bénéfice net de 63,3 millions d'euros (+ 11 %). Parmi ses trois métiers, le freight forwarding témoigne du nouveau profil international du groupe. Créée début 2010 à partir d’un fonds de commerce Salvesen, la jeune division s’est renforcée suite aux rachats de Schneider Logistics, TDG puis d’APC. Avec un chiffre d’affaires de 86 millions d'euros, «elle a déjà atteint son point mort», déclare François Bertreau, président du directoire. «Norbert Dentressangle est aujourd’hui un acteur significatif dans le freight forwarding avec 39 bureaux implantés dans 10 pays sur 3 continents et un effectif de 500 personnes». Avec l’Europe, ce réseau dispose de bases solides aux États-Unis, Chine et s’ouvre à l’Amérique du Sud avec deux agences, l’une au Chili, l’autre au Brésil. Consolidé depuis décembre 2011, APC lui apporte 16 bureaux en Asie et un chiffre d’affaires de 50 millions d'euros en année pleine dont 75 % réalisé dans l’aérien. C’est d’ailleurs dans la commission aérienne que le groupe lance cette année une offre intégrée baptisée «Red Sky Connect» qui propose une solution globale, du hub à hub au porte à porte.

Confiant pour 2012

Dans l’immédiat, l’essentiel des revenus et des marges du groupe provient de ses deux autres métiers. Boosté par TDG, le transport progresse de plus de 20 % avec un chiffre d’affaires de près de 2 milliards d’euros réalisés à 60 % en France. Grâce au redressement des activités general cargo et au développement de la messagerie palettisée, le périmètre historique porte la rentabilité de la division et compense certaines activités ex-TDG en restructuration en Espagne et au Royaume-Uni. À l’origine d’un chiffre d’affaires de près de 1,6 milliard d’euros, la logistique bondit de 28 %. L’intégration de TDG explique la performance de la division où le Royaume-Uni devient le premier pays à l’origine de 41 % de ses revenus. En Europe, elle exploite désormais 6,6 millions de m2 et 3 millions de m3 en froid négatif.

Malgré l’essoufflement de l’économie européenne depuis fin 2011, François Bertreau demeure confiant pour l’exercice en cours. «En 2008, la crise s’est accompagnée d’un déstockage massif de la part des entreprises avec pour conséquence, une baisse sensible de la demande en services transport et logistique. Aujourd’hui, les niveaux de stocks sont bas. Les entreprises adaptent leurs activités par rapport aux besoins des marchés assurant une demande continue en prestations transport et logistique. En parallèle, nous bénéficierons en 2012 des synergies de coûts créées avec les activités ex-TDG».