
Le carnet de commandes des chantiers de Saint-Nazaire est rempli jusqu'à 2019-2020 © STX France
Le directeur général de STX France, Laurent Castaing a affirmé que le projet de vente des chantiers navals de Saint-Nazaire par son actionnaire coréen est toujours d'actualité. "STX nous a récemment demandé de remettre à jour le dossier de vente (...). Le processus de vente est toujours existant", a expliqué Laurent Castaing, à l'issue d'une visite de l'"Oasis 3", le plus gros paquebot du monde, actuellement en construction à Saint-Nazaire et dont la livraison est prévue en avril 2016. Il a cependant précisé qu'aucun repreneur potentiel n'a à ce jour "visité" les chantiers navals.
En mai 2014, la Korea Development Bank (KDB), qui possède la majorité du groupe sud-coréen STX, actionnaire principal des chantiers navals nazairiens, avait fait réaliser une plaquette pour démarcher les investisseurs, dans le but de céder ses filiales européennes. Les trois chantiers navals finlandais de STX Europe ont été vendus courant 2014, dans le cadre de ce plan de restructuration.
En mai 2014, la Korea Development Bank (KDB), qui possède la majorité du groupe sud-coréen STX, actionnaire principal des chantiers navals nazairiens, avait fait réaliser une plaquette pour démarcher les investisseurs, dans le but de céder ses filiales européennes. Les trois chantiers navals finlandais de STX Europe ont été vendus courant 2014, dans le cadre de ce plan de restructuration.
"Il n'y a pas eu de visite d'Italiens à Saint-Nazaire"
STX France est détenu à 66,6 % par STX Europe (filiale du groupe sud-coréen) et à 33,3 % par l’État français, qui dispose d'un droit de veto. Le ministre des Finances Michel Sapin avait déclaré le 12 décembre que l'Italie avait manifesté de "l'intérêt" pour une entrée au capital de la société STX France, mais il n'y a "pas eu de visite d'Italiens" à Saint-Nazaire, a répété Laurent Castaing. Le nom du constructeur naval Fincantieri a plusieurs fois été mentionné dans la presse transalpine, sans confirmation du groupe italien.
Le statu quo reste possible
Si aucun acquéreur ne se présentait pour le rachat de STX France, il y a toujours "une issue possible, celle du statu quo", a souligné Laurent Castaing. STX France, qui a lourdement investi ces dernières années, notamment en se dotant d'un portique géant qui permet de construire des paquebots de la classe "Oasis", mais aussi plusieurs paquebots plus petits en même temps, a un carnet de commandes rempli jusqu'à 2019-2020 et fait travailler actuellement 6.000 personnes, dont 2.400 salariés. Outre deux paquebots de la classe "Oasis" pour l'américain Royal Caribbean (RCCL), le constructeur naval va commencer courant 2015 la construction du premier des deux paquebots de la dernière commande de l'italo-suisse MSC Croisières.
Par ailleurs sous-traitants de DCNS pour la réalisation de deux navires de guerre "Mistral", les chantiers sont en train d'achever la construction du second, le "Sébastopol", livrable à l'automne 2015. La livraison à la Russie du premier, le "Vladivostok", est toujours suspendue en raison de la crise ukrainienne.