
Il n'y avait aucun comparatif entre les émissions du rail et de la route © RFF
Partant du constat qu'il n'existe aujourd'hui que peu d'informations sur les émissions de CO2 générées par le fret ferroviaire et donc aucun comparatif avec les émissions du transport routier de marchandises, Cereza Conseil a mené une étude s'appuyant sur des données publiques. Quatre sources principales d'émissions ont été prises en compte pour les deux modes : consommation d'énergie directe et en phase amont (extraction, transformation et distribution), construction et maintenance de l'infrastructure et fabrication des matériels. Sur la base d'un transport de 600 tonnes entre Dunkerque et Sibelin représentant 767 km par route et 945 km par fer, les résultats sont sans appel selon le consultant. "Même si le convoi routier parcourt moins de distance que le convoi ferroviaire, son bilan carbone reste 3 à 20 fois plus élevé". L'écart tient compte de plusieurs scénarios retenus par Cereza faisant varier, pour le ferroviaire, le fournisseur d'électricité et la distance parcourue non électrique et, pour le transport routier, la capacité de chargement. À noter que ces comparaisons n'intègrent pas les parcours à vide ou en charge nécessaires à la mise à disposition des matériels ferroviaires et routiers au point de départ, ni leur éventuel retour à leur point d'origine...