En dépit de la baisse de presqu'un tiers des vracs solides, le port de Sète a connu cette année une évolution de son trafic en provenance de Turquie avec la 2e escale hebdomadaire d'Ekol Logistics, la croissance de son trafic de voitures neuves et du nombre de passagers. Au total, il a enregistré à fin septembre un tonnage en hausse de 2 %.
Selon Olivier Carmès, directeur général de l'Établissement public régional Port Sud de France, si le port héraultais a connu un recul de 30 % des vracs solides, en raison d'une chute de 25 % des engrais et de 20 % des tourteaux, il a continué à enregistrer une progression de son trafic roulier.
Selon Olivier Carmès, directeur général de l'Établissement public régional Port Sud de France, si le port héraultais a connu un recul de 30 % des vracs solides, en raison d'une chute de 25 % des engrais et de 20 % des tourteaux, il a continué à enregistrer une progression de son trafic roulier.
"Ekol nourrit un projet sur l'Allemagne"
Il rappelle que l'armateur turc Ekol Logistics a ajouté une deuxième escale en mars entre Izmir et le port sétois et qu'il a apporté à la desserte ferroviaire de Noisy-le-Sec, en région parisienne, celle de Zeebrugge, en Belgique.
Selon le dirigeant du port sétois, l'opérateur turc "achemine un tiers de son trafic terrestre sur le rail" et indique qu'il "nourrit un projet sur l'Allemagne".
Au total, dans le secteur du roulant, le nombre de véhicules neufs (en sortie de Turquie, de Roumanie et de Corée) devrait s'élever pour l'année 2018 à 120.000 unités, contre 80.000 en 2017.
Passagers en hausse
Dans le secteur du passager, le directeur général du port héraultais indique qu'il a connu "une belle évolution". Selon lui, l'armateur italien GNV a enregistré pour la seconde année une reprise de son trafic. Après avoir comptabilisé 118.000 voyageurs en 2016 et 131.000 en 2017, "l'année en cours devrait s'achever, selon les prévisions de la direction, à 140.000, soit une hausse de 8 %".
En matière de croisière, le port sétois a également affiché une bonne croissance de trafic puisqu'il est passé de 47.000 passagers en 2017 à 115.000 cette année. Olivier Carmès table déjà sur une activité de 125.000 en 2019. Une évolution qu'il attribue à l'amélioration du linéaire de quai.
Au plan des investissements, le port occitan a entamé des travaux de création d'une plateforme de 18 hectares dédiés au stockage de véhicules neufs. Il a en outre apporté sa contribution à la création du nouvel appontement pétrolier par BP (en remplacement du "sealine") en créant un casier de 18 hectares. Des travaux qui ont coûté à l'établissement portuaire 4 M EUR. Olivier Carmès souligne à cet égard que le pétrole représente 25 % de l'activité globale du port en termes de tonnage.
Autre investissement réalisé cette année, l'acquisition en juin d'une grue mobile de 120 tonnes dont le coût s'est élevé à 3,8 M EUR.