Le secteur de l'emballage tourne la page de la crise

L'industrie française de l'emballage, qui fait face à une consommation en berne dans l'Hexagone, a tiré les leçons de la crise et affiche un optimisme "raisonné" grâce à l'innovation et l'international.
Pour Annette Freidinger-Legay, consultante du Salon de l'emballage qui se terminait le 20 novembre à Villepinte, "la filière a retrouvé ses propres ressources pour affronter la faible consommation actuelle". Selon elle, "on ne vend pas plus d'emballages, mais on les vend différemment".
Selon une enquête publié à l'occasion du salon, "le secteur a tiré les leçons de la crise (...). Si le pouvoir d'achat est en berne, le secteur va chercher des emballages encore moins chers, avec des tailles ajustées pour permettre au consommateur d'accéder à l'achat", a expliqué cette experte de la filière, se basant sur les résultats de "l’observatoire de l'emballage". Cette étude a démontré que cette industrie se distingue en se déclarant optimiste dans la morosité ambiante. "C'est un optimisme non pas débridé, mais raisonné", a nuancé Annette Freidinger-Legay.

Croissance quasi-généralisée

Plus de la moitié des fabricants d'emballages (58 %) tablent désormais sur une hausse de leur production, alors qu'ils étaient 52 % l'an dernier et 48 % en 2012. Mieux, ils sont 85 % à penser que l'emploi sera stable ou en hausse. Selon les chiffres de l'observatoire, le chiffre d'affaires global a atteint 17,8 milliards d'euros l'année dernière, en hausse de 0,5 % par rapport à 2012, mais avec des contrastes, selon les secteurs. Celui du papier carton est celui qui a connu la plus forte croissance avec une hausse des ventes de 1,6 % à 6,2 milliards, suivi par le métal (+0,6 % à 1,2 milliard). Si le secteur le plus important, celui des plastiques souples et rigides, est resté stable à 7,5 milliards, tout comme le verre qui a stagné à 1,7 milliard, le bois est le seul à afficher un recul de 2 % à 1,1 milliard.
La progression générale de l'emballage est d'autant plus inattendue que la filiale dépend de la consommation, pourtant en berne en France, comme le rappelle Michel Fontaine, président du Conseil national de l'emballage. "L'emballage est au service d'un produit et il est consommé à l'aune de la consommation", assure-t-il. La filiale parvient toutefois à s'en sortir. "Quand vous avez pris des coups sur la tête pendant plusieurs années de suite, il arrive un moment où vous comprenez comment ça fonctionne et ça va mieux", résume Annette Freidinger-Legay, qui rappelle que le secteur a non seulement souffert de la crise, mais aussi de sa mauvaise image auprès de l'opinion publique.
 

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