Le vote, en assemblée plénière au Parlement européen, le 15 février à Strasbourg, sur l'intégration de la filière maritime dans les émissions de CO2 à compter de 2023 si l'Organisation maritime internationale (OMI) ne met en place un dispositif comparable dès 2021 suscite encore de nombreuses interrogations. Les eurodéputés ont également proposé la création d'un fonds pour réduire les émissions produites par les navires. L’ECSA (European Community Shipowners’ Associations) regrette que les intérêts portuaires et maritimes européens se soient prononcés en faveur de la position du Parlement de Strasbourg pour intégrer les navires dans le dispositif. Selon Patrick Verhoeven, le secrétaire général de l'organisation, "les États membres de l'OMI ont déjà convenu, en octobre 2016, d'élaborer une feuille de route pour limiter les émissions de gaz à effet de serre qui est actuellement mise en œuvre (…) et d'élaborer une stratégie globale d'ici 2023".
"La création d'un fonds"
Les eurodéputés, à ses yeux, font fi et mettent à mal les engagements déjà pris par les membres de l'OMI (y compris les États membres de l'Union européenne) il y a deux ans.
De son côté, la Feport, qui fédère les opérateurs portuaires, estime que le secteur du shipping a un rôle à jouer au plan environnemental. Elle souligne d'ailleurs que les principaux acteurs portuaires ont mis en place en Europe en 2012 une méthodologie volontaire (les directives EEEG) permettant aux terminaux à conteneurs de calculer périodiquement leurs émissions de CO2. Plus récemment, la Feport a engagé avec Smart Freight Center, l'initiateur du GLEC (Global Logistics Emissions Council), "un partenariat volontaire entre entreprises, associations et programmes qui s'engagent à calculer et à dresser le bilan des opérations logistiques".
"La création d'un fonds"
Les eurodéputés, à ses yeux, font fi et mettent à mal les engagements déjà pris par les membres de l'OMI (y compris les États membres de l'Union européenne) il y a deux ans.
De son côté, la Feport, qui fédère les opérateurs portuaires, estime que le secteur du shipping a un rôle à jouer au plan environnemental. Elle souligne d'ailleurs que les principaux acteurs portuaires ont mis en place en Europe en 2012 une méthodologie volontaire (les directives EEEG) permettant aux terminaux à conteneurs de calculer périodiquement leurs émissions de CO2. Plus récemment, la Feport a engagé avec Smart Freight Center, l'initiateur du GLEC (Global Logistics Emissions Council), "un partenariat volontaire entre entreprises, associations et programmes qui s'engagent à calculer et à dresser le bilan des opérations logistiques".
"La Cop21, une occasion manquée"
Pour la fédération européenne, la Cop21 était une occasion manquée pour les acteurs d'être "intégrés dans discussions globales sur les changements climatiques". Elle juge qu'ils doivent transformer "ce rendez-vous manqué en attitude proactive avec l'OMI. L'institution devant être le théâtre où doivent être prises les décisions en matière de réduction d'émissions de CO2".
"Nous croyons en la proactivité et dans le fait que nous sommes tous interdépendants dans la chaîne logistique maritime. Par conséquent, si une partie ne donne pas de résultats en termes de réduction du carbone, le résultat global demeurera insatisfaisant et se situera au-dessous des cibles", commente Lamia Kerdjoudj-Belkaid, secrétaire générale de la Feport.
Le rapport sur l'intégration du transport maritime dans la politique de réduction d'émissions de CO2 voté au Parlement européen sera présenté à Bruxelles devant la Commission ainsi qu'au Conseil des ministres avant de repartir à Strasbourg pour un vote final.