Le système de compensation Corsia doit faire ses preuves face à l'urgence climatique

Réunis en assemblée générale jusqu'au 4 octobre, les membres de l'OACI font le point sur la mise en œuvre du mécanisme de compensation des émissions de CO2 du transport aérien.
Les représentants des 193 pays qui composent l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) sont réunis depuis le 24 septembre à Montréal pour évoquer le mécanisme mondial de compensation des émissions de CO2 conclu en 2016, à l'issue de la précédente assemblée générale. Cette réunion triennale se déroule alors que les manifestations en faveur de la préservation de l'environnement se multiplient à travers le monde, pointant notamment du doigt le secteur du transport.
Le système de compensation baptisé Corsia (Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation) propose aux compagnies aériennes de stabiliser leurs émissions à partir de 2020 (croissance neutre). Ainsi, dès 2021, les émissions de CO2 dépassant le niveau de celles atteintes en 2020 seront compensées par l'acquisition de "crédits de réduction des émissions de CO2" sur un marché alimenté par des secteurs d'activité qui réduisent leurs émissions. Jusqu'en 2026, l'adhésion au mécanisme est basé sur le volontariat.

L'UE veut aller plus loin

En parallèle de Corsia, les compagnies aériennes et les constructeurs se sont fixés pour objectif en 2009 de réduire de moitié leurs émissions d'ici 2050 par rapport au niveau de 2005. L'Union européenne souhaite de son côté aller plus loin et combiner le système Corsia et son propre marché européen du carbone ETS. Des discussions tendues sont engagées avec Bruxelles qui estime que ce dispositif n'est pas suffisamment exigeant par rapport à ses propres objectifs.
De leur côté, les compagnies aériennes ont appelé les gouvernements à "réaffirmer l'importance du mécanisme Corsia au cours de l'assemblée de l'OACI" et d'en "faire un succès". "Nous affirmons qu'il est possible à la fois de voler et de réduire l'empreinte carbone", assure Alexandre de Juniac. Le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata) soutient que l'amélioration des avions, des moteurs, la gestion du contrôle aérien ou encore le développement de carburants propres pourrait permettre de faire baisser l'empreinte carbone de l'aviation "jusqu'à 80 %".

Transport aérien

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15