Le trafic annuel du port de Rotterdam stable

Le port de Rotterdam devrait achever l'année 2013 sur un trafic identique en termes de volume de tonnage par rapport à 2012. Selon les résultats provisoires de l'autorité portuaire, le leader européen des ports maritimes est victime à son tour de la crise européenne du raffinage et son activité conteneurisée freinée par la morosité économique.
441,50 millions de tonnes en 2013 contre 441.527 Mt en 2012... Selon l'autorité portuaire de Rotterdam, le premier port maritime d'Europe devrait achever l'année sur un trafic stable. Si l'année qui s'achève sera, pour nombre de ports du Vieux-Continent, synonyme de baisse de trafic en raison de la crise du raffinage qui continue de sévir, Rotterdam ne devrait pas connaître de repli. Car, si le port néerlandais a vu ses vracs liquides baisser de 2,6 %, à 208,553 millions de tonnes (Mt) et son activité conteneurs diminuer de 3,1 % à 121,6 Mt, il a enregistré une hausse 12,7 % de ses vracs solides.
En effet, cette filière, grâce au charbon et aux vracs agricoles (les "agribulks"), a permis de sauver la mise pour le trafic global du premier port d'Europe. Rotterdam estime que l'industrie métallurgique s'est montrée plus florissante cette année qu'en 2012 aux Pays-Bas. En outre, le charbon a progressé de 17,1 % pour s'établir à 30 Mt. Cette filière a bénéficié de son coût compétitif et du démarrage d'unités de production d'énergie à Maasvlakte ainsi qu'à Lünen en Allemagne.

Le pétrole brut en chute de 7,3 %

En revanche, dans le secteur des liquides, le pétrole brut a reculé de 7,3 % à 91,1 Mt contre 98,3 Mt en 2012. Ce qui constitue un record historiquement bas, selon l'autorité portuaire. Quant au GNL, il a progressé de 23,6 % pour s'établir à 692.000 tonnes.
Autre secteur qui a vécu une érosion, l'activité conteneurisée. Cette filière a reculé de 1,5 % à l'import et de 4,54 % à l'export par rapport à l'an dernier. En nombre d'EVP, le recul se chiffre à 1,7 %. L'autorité portuaire néerlandaise attribue ce déclin à la baisse de la demande de la part des consommateurs en raison de "la situation économique" en Europe. Elle estime en outre que des parts de marché ont échappé à Rotterdam en faveur du port de Hambourg mais également des ports scandinaves et de la mer Baltique. Les volumes générés par les services maritimes inter-océaniques auraient diminué dans le port néerlandais de 3,4 % (en nombre d'EVP). Quant au trafic "feeder" (dit "shortsea", soit intra-européen), il aurait baissé localement de 11,5 %.
Hans Smits, directeur général de l'autorité portuaire, constate que l'évolution du trafic en 2013 est exactement l'inverse de celle qui avait guidé la tendance générale en 2012. "Alors que l'an dernier, c'était le pétrole brut et les produits pétroliers qui avaient permis à Rotterdam de trouver la croissance du trafic, ces deux secteurs ont chuté cette année". Il se félicite en revanche du rebond du trafic de charbon, de celui des minerais et de la ferraille et enfin des "agribulks" qui ont renoué avec la croissance. Quant au trafic conteneurisé, il estime qu'il a été victime de la poursuite de la crise économique en Europe. "Au cours des trois dernières années, le trafic avait progressé de 1 % mais ce chiffre n'a pas été atteint cette année même si le second semestre a été plus performant que le premier". Hans Smits ne s'attend pas à un revirement de situation au cours de l'année à venir puisque le futur terminal Maasvlakte 2 ne sera opérationnel qu'à partir de fin 2014. Il ne mise donc que sur une croissance de 1 à 1,5 % pour l'an prochain.
Rotterdam souligne que le trafic du port de Dordrecht – qui s'élève à environ 3 millions de tonnes par an – est repris dans ses chiffres depuis cette année. Il en a pris la gestion en janvier 2013.

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