
© Aéroports de Lyon
Le transport aérien mondial n'est "pas encore" compatible avec le développement durable en raison de sa "fragmentation", a estimé mercredi 18 avril à Montréal le secrétaire général de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), Raymond Benjamin. La fragmentation est "géographique" et "économique", a expliqué M. Benjamin lors d'un symposium de l'OACI sur les stratégies à adopter pour que le transport aérien épouse les objectifs du développement durable.
"Balkanisation" de l'aviation commerciale
Les divisions géographiques, entre États ou régions, se traduisent par un "complexe byzantin" de plusieurs milliers d'accords bilatéraux régissant les droits de trafic aérien, a-t-il poursuivi, dénonçant le critère de la nationalité qui, appliqué aux lignes aériennes, conduit à une "balkanisation" de l'aviation commerciale. Ces divisions nationales empêchent aussi les transporteurs d'accéder aux ressources financières indispensables pour assurer leur développement à long terme.
Quant à la fragmentation économique, M. Benjamin déplore la distribution très inégale des profits le long de la "chaîne de valeur" du transport aérien, le retour sur investissement allant de 2 % à 20 % selon le secteur concerné. Il prône donc une "défragmentation", ou une "uniformisation" pour parvenir par exemple à harmoniser les droits des passagers en cas de retard ou d'annulation de vol.
Le même thème d'harmonie planétaire a été développé par Tony Tyler, directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata). Il a dans ce contexte critiqué une nouvelle fois la taxe européenne sur les émissions polluantes des avions assurant des liaisons avec l'UE, la qualifiant de contre-productive. "Une approche régionale entraîne des distorsions des marchés", elle "n'aura pas d'impact positif sur le développement durable" tel qu'il est promu par l'OACI à l'échelle mondiale, et enfin elle est "perçue par les pays non européens comme une attaque contre leur souveraineté", a-t-il asséné.
"Balkanisation" de l'aviation commerciale
Les divisions géographiques, entre États ou régions, se traduisent par un "complexe byzantin" de plusieurs milliers d'accords bilatéraux régissant les droits de trafic aérien, a-t-il poursuivi, dénonçant le critère de la nationalité qui, appliqué aux lignes aériennes, conduit à une "balkanisation" de l'aviation commerciale. Ces divisions nationales empêchent aussi les transporteurs d'accéder aux ressources financières indispensables pour assurer leur développement à long terme.
Quant à la fragmentation économique, M. Benjamin déplore la distribution très inégale des profits le long de la "chaîne de valeur" du transport aérien, le retour sur investissement allant de 2 % à 20 % selon le secteur concerné. Il prône donc une "défragmentation", ou une "uniformisation" pour parvenir par exemple à harmoniser les droits des passagers en cas de retard ou d'annulation de vol.
Le même thème d'harmonie planétaire a été développé par Tony Tyler, directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata). Il a dans ce contexte critiqué une nouvelle fois la taxe européenne sur les émissions polluantes des avions assurant des liaisons avec l'UE, la qualifiant de contre-productive. "Une approche régionale entraîne des distorsions des marchés", elle "n'aura pas d'impact positif sur le développement durable" tel qu'il est promu par l'OACI à l'échelle mondiale, et enfin elle est "perçue par les pays non européens comme une attaque contre leur souveraineté", a-t-il asséné.