Le secteur du transport aérien aura généré en 2019 un bénéfice net de 25,9 milliards de dollars, en baisse de 7,5 % par rapport aux dernières prévisions du mois de juin où l'Iata avait déjà revu ses prévisions de 21 % à la baisse à 28 milliards de dollars, a annoncé l'organisation, qui regroupe 290 membres et représente 82 % du trafic aérien mondial. En 2018, les bénéfices avaient atteint 27,3 milliards de dollars avec un revenu par passager de 6,22 dollars, contre 5,70 dollars en 2019 et une prévision de 6,20 dollars pour 2020. Le secteur restera en 2019 bénéficiaire pour la dixième année consécutive, 2015 et 2016 ayant été les meilleures années sur cette période.
Pour 2020, l'Iata table sur un bénéfice net de 29,3 milliards de dollars en misant sur "un rebond attendu du commerce international de 3,3 % par rapport à 0,9 % en 2019" avec "une trêve" dans les tensions commerciales, dans "une année d'élections aux États-Unis et un prix du pétrole qui devrait rester relativement bas. Le ralentissement de la croissance économique, les tensions géopolitiques, les mouvements sociaux, avec en plus l'incertitude persistante sur le Brexit, ont créé un environnement plus difficile qu'anticipé pour les compagnies aériennes", a expliqué le directeur général de l'Iata, Alexandre de Juniac.
Pour 2020, l'Iata table sur un bénéfice net de 29,3 milliards de dollars en misant sur "un rebond attendu du commerce international de 3,3 % par rapport à 0,9 % en 2019" avec "une trêve" dans les tensions commerciales, dans "une année d'élections aux États-Unis et un prix du pétrole qui devrait rester relativement bas. Le ralentissement de la croissance économique, les tensions géopolitiques, les mouvements sociaux, avec en plus l'incertitude persistante sur le Brexit, ont créé un environnement plus difficile qu'anticipé pour les compagnies aériennes", a expliqué le directeur général de l'Iata, Alexandre de Juniac.
"Le secteur restera en 2019 bénéficiaire pour la dixième année consécutive"
Dans ce contexte peu porteur, c'est le fret aérien qui a été le plus touché et la demande en 2019 a été "la plus faible depuis la crise financière de 2008-2009" avec une baisse de l'activité de 5 %, a expliqué Brian Pearce, l'économiste de l'organisation. Pour 2020, l'organisation prévoit une croissance du trafic passagers de 4,1 %, contre 4,2 % en 2019 alors que le trafic pourrait doubler d'ici 2037 pour atteindre 8,2 milliards de voyageurs aériens.
Selon Brian Pearce, l'organisation n'a pour l'instant pas détecté d'impact sur le trafic en Europe du mouvement de boycott de l'avion initié par la militante suédoise Greta Thunberg. "Nous n'avons pas été en mesure de détecter" un effet sur le trafic, "mais ce qui a pu ralentir le trafic en Europe ce sont les taxes imposées par les gouvernements (sur les billets d'avion, NDLR). Dans l'avenir, ce (le boycott de l'avion) sera un sujet dans les pays les plus riches. La croissance du trafic viendra plutôt d'Asie. L'Europe est un marché relativement mature", a-t-il estimé.
Malgré la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, c'est dans ce dernier pays que le trafic aérien a enregistré la plus forte croissance avec à octobre 2019, sur dix mois, une augmentation de 8,5 % du trafic intérieur par rapport à la même période en 2018. Les marchés intra-européens, avec une forte progression dans les pays de l'Est, et le marché asiatique ont également enregistré de belles croissances entre 7 et 8 %.
Une dizaine de compagnies rayées de la carte
En termes de revenus financiers, les compagnies basées aux États-Unis, qui représentent 65 % des bénéfices de l'industrie en 2019, vont continuer à rester les plus performantes, selon l'Iata. Dans le marché européen, bien moins consolidé qu'aux États-Unis par exemple, au moins une dizaine de compagnies ont été rayées de la carte ces deux dernières années, selon l'Iata. "Il y a une fragilité des compagnies aériennes en général et d'un certain nombre de compagnies européennes en particulier. Il n'est pas totalement exclu qu'on voie encore un certain nombre de compagnies en difficultés en 2020" dans une région où "la concurrence est très forte" et "où il est cher d'opérer", selon Alexandre de Juniac.