
Les 100 ans du creusement du tunnel ferroviaire transpyrénéen du Somport ont été célébrés samedi 13 octobre à Canfranc (Aragon, Espagne), élus français et espagnols plaidant pour la réouverture de la ligne Pau-Canfranc, fermée en 1970 mais selon eux vecteur de développement pour la région. Une plaque, disposée à l'entrée du tunnel, côté espagnol, a été dévoilée en milieu de journée en présence d'élus des deux pays et du président de la SNCF, Guillaume Pepy. Jean-Éric Paquet, en charge du réseau mobilité de la Commission européenne, était également présent. Elle rend hommage aux ouvriers français et espagnols qui ont creusé, entre 1908 et 1915, ce tunnel d'environ 8.000 mètres en marquant le centenaire de leur rencontre, le 13 octobre 1912, à 500 mètres sous terre. Les prises de parole ont été essentiellement dominées par le projet de réouverture de la ligne Pau-Canfranc, active de 1928 à 1970, lorsqu'un accident a entraîné la fermeture de la ligne sur 57 km, entre Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) et Canfranc. "Il faut relever ce défi", a martelé Alain Rousset, président PS du Conseil régional d'Aquitaine. "Je crois à ce dossier pour faire revivre la vallée d'Aspe. Les anciens avaient eu l'audace de faire ce chantier, il faut que nous ayons la même audace", a-t-il ajouté, expliquant que la future ligne porterait le nom du peintre espagnol Francisco de Goya, né à Saragosse en 1746 et mort à Bordeaux en 1828.
"Le potentiel économique de cette ligne est très fort", a souligné de son côté Guillaume Pepy. "Je suis prêt à parier que les choses avanceront. La volonté politique y est. La SNCF est très motivée", a-t-il dit. "La revendication de la rouvrir est très forte. Il le faut absolument pour la coopération entre nos deux peuples", a insisté Luisa Fernanda Rudi, présidente du gouvernement d'Aragon. Selon ses tenants, la réouverture de cette ligne permettrait de désenclaver la vallée d'Aspe, appuierait les déplacements quotidiens sur son bassin d'emploi et revitaliserait le secteur touristique. Elle doperait également les échanges économiques de part et d'autre de la frontière. Pour le fret, le potentiel de tonnage s'élève ainsi à 3 millions de tonnes par an. Les écologistes estiment qu'elle absorberait une partie du trafic qui transite quotidiennement dans l'autre tunnel du Somport, routier celui-ci. Le coût total du projet, inscrit au schéma national des infrastructures des transports, est estimé à 420 millions d'euros. La participation de l'UE s'élèverait à 10 % du montant, l'incertitude résidant dans le déblocage des sommes restantes entre la France, l'Espagne et les collectivités.
"Le potentiel économique de cette ligne est très fort", a souligné de son côté Guillaume Pepy. "Je suis prêt à parier que les choses avanceront. La volonté politique y est. La SNCF est très motivée", a-t-il dit. "La revendication de la rouvrir est très forte. Il le faut absolument pour la coopération entre nos deux peuples", a insisté Luisa Fernanda Rudi, présidente du gouvernement d'Aragon. Selon ses tenants, la réouverture de cette ligne permettrait de désenclaver la vallée d'Aspe, appuierait les déplacements quotidiens sur son bassin d'emploi et revitaliserait le secteur touristique. Elle doperait également les échanges économiques de part et d'autre de la frontière. Pour le fret, le potentiel de tonnage s'élève ainsi à 3 millions de tonnes par an. Les écologistes estiment qu'elle absorberait une partie du trafic qui transite quotidiennement dans l'autre tunnel du Somport, routier celui-ci. Le coût total du projet, inscrit au schéma national des infrastructures des transports, est estimé à 420 millions d'euros. La participation de l'UE s'élèverait à 10 % du montant, l'incertitude résidant dans le déblocage des sommes restantes entre la France, l'Espagne et les collectivités.