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Une stabilité arithmétique qui cache des évolutions contrastées poste par poste : ainsi se caractérise le trafic du premier trimestre 2015 du port de Strasbourg. L’activité a atteint 1,923 million de tonnes, représentant une très légère augmentation de 0,7 % en rythme annuel. La hausse la plus significative émane des céréales : + 18,8 %, soit un total de 262.100 tonnes, en dépit de bons volumes de récolte en Alsace. L’explication vient de la qualité : elle a été insuffisante pour répondre à tous les besoins d’approvisionnements pour les denrées alimentaires humaines, d’où l’appel à des chargements venant de l’extérieur.
"Le nouveau portique ferroviaire est utilisé de façon intensive"
Premier poste à Strasbourg, les graviers poursuivent leur progression (+ 1,9 % à 747.700 tonnes) en conséquence de la bonne tenue de la construction en Allemagne et aux Pays-Bas. Les produits pétroliers reculent de 3,9 % à 422.700 tonnes, mais la direction du port ne s’en inquiète pas. La «tendance structurelle reste bien à privilégier la barge au pipe», selon elle. Quant aux produits chimiques, leur conjoncture défavorable entraîne leur baisse de 24,7 % (44.130 tonnes).
Montée du conteneur ferroviaire
Le trafic conteneurs a confirmé sa marche en avant lors des premiers mois de l’année et la tendance s’est confirmée depuis, selon le Port autonome. De janvier à mars, il affiche un + 5,8 % tous modes confondus pour parvenir à 114.335 EVP. «Le cumul des deux modes alternatifs à la route est positif», souligne Didier Dieudonné, directeur général délégué. En effet, si le fluvial baisse de 6 % (29.100 EVP), le ferroviaire décolle de 20 % (22.100 EVP). «Les opérateurs l’utilisent de plus en plus systématiquement comme réponse aux congestions fluviales à Rotterdam. Le nouveau portique ferroviaire est utilisé de façon intensive. L’évolution observée valide nos investissements dans cet équipement qui facilite la mixité conteneurs/caisses mobiles pour le remplissage des wagons», commente Didier Dieudonné.
Contrastes à Mulhouse
La situation du conteneur est moins favorable Mulhouse. Sur les quatre premiers mois de l’année, ses trafics ont baissé de 10,9 % à 26.500 EVP. Le conteneur ferroviaire a été réduit à néant, mais le fluvial a pu maintenir une légère hausse de 1,3 %, à 11.420 EVP. Dans le vrac, le port haut-rhinois enregistre une évolution comparable à Strasbourg : + 0,8 %, soit un total de 1,764 million de tonnes sur quatre mois.