Les Britanniques veulent bannir de Douvres les ferries d'Eurotunnel

La Commission de la concurrence britannique a décidé jeudi 6 juin d'interdire l'exploitation des ferries de la compagnie SeaFrance repris par Eurotunnel au départ du port britannique de Douvres, pour éviter une augmentation des tarifs, une décision dont Eurotunnel va faire appel.
La Commission de la concurrence britannique a décidé qu'Eurotunnel ne pourrait plus exploiter de ferry au départ de Douvres. La Commission estime qu'en cumulant un service de ferries avec la gestion du tunnel sous la Manche, Eurotunnel pourrait s'emparer de "plus de la moitié" du marché des liaisons transmanche, et ainsi faire grimper les prix. "Il ne peut pas être bon pour la concurrence qu'Eurotunnel, qui détient déjà une part de marché de plus de 40 % (sur les liaisons transmanche), étende son activité aux ferries", a estimé le président du groupe d'enquête britannique, Alasdair Smith. Eurotunnel pourra choisir de vendre ses deux plus gros navires parmi les trois qu'il possède afin d'éviter que cette interdiction prenne effet. Dans le cas contraire, le groupe se verrait interdit de service maritime au port de Douvres pendant deux ans avec n'importe quel bateau et pendant dix ans avec les "Berlioz" et "Rodin".

Eurotunnel et My Ferry Link vont faire appel

En juin 2012, Eurotunnel avait été choisi par la justice française pour reprendre trois navires de la compagnie en faillite SeaFrance, rachetés pour 65 millions d'euros. Les bateaux ont repris la mer entre août et novembre, sous le pavillon My Ferry Link, une coopérative ouvrière (Scop) créée par d'anciens salariés de SeaFrance, qui emploie aujourd'hui environ 500 personnes, dont une petite centaine côté britannique.
Le groupe Eurotunnel a immédiatement décidé de faire appel de la décision de la Commission britannique, qu'il juge "incompréhensible, et gravement disproportionnée". Entre la France et l'Angleterre, le tunnel ne capte "que 40 % de part de marché pour le trafic de camions. Même si vous ajoutez les activités de My Ferry Link, ce qui n'a pas de raison d'être, on arrive à 49 %, ça laisse quand même 51 % au maritime", a déclaré Jacques Gounon, le PDG d'Eurotunnel. Pour Eurotunnel, cette décision est "en contradiction" avec celle prise en novembre par l'Autorité de la concurrence française, qui a jugé que le rachat des trois navires ne posait pas de problèmes concurrentiels pour le transport de passagers, mais a posé des conditions pour le fret.

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