
© OpenHydro
"Je veux vous annoncer que j’ai désigné deux lauréats pour la construction de fermes pilote hydroliennes, dont le projet Nephtyd d’Alstom et GDF Suez", a déclaré mardi 2 décembre le Premier ministre lors de son discours d'inauguration de la nouvelle usine d'éoliennes en mer d'Alstom à Montoir-de-Bretagne, aux abords de Saint-Nazaire. "À ce stade, il n'a pas été possible de retenir tous les projets. J'ai donc demandé au Commissariat général à l'investissement d’identifier les technologies les plus intéressantes pour les soutenir autrement", a ensuite précisé Manuel Valls lors de son discours aux Assises de l'économie de la mer, à Nantes.

Outre Nephtyd, le second projet retenu, Normandie Hydro, sera construit par EDF et DNCS grâce à une technologie développée par OpenHydro, filiale de DNCS dans l'hydrolien. Il prévoit l'installation de sept hydroliennes d'une puissance totale de 14 mégawatts, dont le raccordement final au réseau électrique est prévu à partir de 2018. "La sélection de ce projet donne une impulsion au développement d'une filière française de l'hydrolien dont Cherbourg sera le moteur", s'est réjoui Thierry Kalanquin, président d'OpenHydro.
"Nouvelle usine d'éoliennes offshores à Montoir"
Au total, l'appel à projets pour construire ces turbines sous-marines productrices d'électricité représente un investissement avoisinant une grosse centaine de millions d'euros. Ces hydroliennes doivent être immergées et installées dans le secteur à très fort courants sous-marins du Raz Blanchard, dans la Manche, au large du Cotentin. Huit projets avaient été remis au printemps à l'Ademe dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour la construction de "Fermes pilote hydroliennes", annoncé en 2013 à Cherbourg par François Hollande. Le projet Normandie Hydro s'inscrit dans la continuité du déploiement de la ferme expérimentale de Paimpol-Bréhat, dans les Côtes d'Armor, où deux hydroliennes doivent être installées en 2015.
L'énergie hydrolienne est une des nouvelles filières émergentes des énergies renouvelables, même si son coût élevé et le défi technique de l'immersion prolongée restent encore des obstacles à son développement à grande échelle. Manuel Valls n'a en revanche pas évoqué le troisième appel d'offres pour l'éolien en mer, attendu par les industriels. Celui-ci viendrait s'ajouter aux deux premiers, qui ont attribué la construction de six grands parcs offshores au large des côtes françaises. Présente à Saint-Nazaire aux côtés de Manuel Valls, Ségolène Royal a quant à elle salué, à travers la nouvelle usine d'éoliennes en mer d'Alstom, "la preuve que la transition énergétique peut créer des emplois, qualifiés et durables", précisant que cette usine créera 300 emplois directs et 2.000 emplois indirects.
SNCM : préserver un maximum d'emplois
Le Premier ministre veillera "scrupuleusement" à préserver un "maximum" des quelque 2.000 emplois de la SNCM, qui vient d'être placée en redressement judiciaire, a-t-il assuré mardi 2 décembre. Le redressement judiciaire de la compagnie de ferries déficitaire, décidé vendredi 28 novembre par le Tribunal de commerce de Marseille, est un "aboutissement malheureux mais inéluctable après une décennie de déficits lourds", a déclaré le chef du gouvernement dans son discours aux Assises de l'économie de la mer à Nantes. "Comme vous le savez, l’État suit de près ce dossier. Avec les ministres concernés, je veillerai scrupuleusement à la continuité territoriale avec la Corse et à ce qu’un maximum d’emplois soient préservés dans le bassin", a affirmé Manuel Valls. "Sur ce dossier, le langage de vérité s'impose", a-t-il ajouté. Revenant sur la situation "difficile" du secteur des ferries, le Premier ministre a jugé que "le soutien public a pu conduire à la surcapacité de certaines liaisons" et "à une compétitivité insuffisante des armements".
Le Premier ministre veillera "scrupuleusement" à préserver un "maximum" des quelque 2.000 emplois de la SNCM, qui vient d'être placée en redressement judiciaire, a-t-il assuré mardi 2 décembre. Le redressement judiciaire de la compagnie de ferries déficitaire, décidé vendredi 28 novembre par le Tribunal de commerce de Marseille, est un "aboutissement malheureux mais inéluctable après une décennie de déficits lourds", a déclaré le chef du gouvernement dans son discours aux Assises de l'économie de la mer à Nantes. "Comme vous le savez, l’État suit de près ce dossier. Avec les ministres concernés, je veillerai scrupuleusement à la continuité territoriale avec la Corse et à ce qu’un maximum d’emplois soient préservés dans le bassin", a affirmé Manuel Valls. "Sur ce dossier, le langage de vérité s'impose", a-t-il ajouté. Revenant sur la situation "difficile" du secteur des ferries, le Premier ministre a jugé que "le soutien public a pu conduire à la surcapacité de certaines liaisons" et "à une compétitivité insuffisante des armements".