Les États-Unis suspendent les surtaxes douanières sur les produits britanniques

Le gouvernement de Boris Johnson a décroché un accord avec l'administration américaine pour suspendre les droits de douane sur des produits britanniques imposés sous Donald Trump en raison d'un vieux litige opposant Airbus à Boeing.
Londres a obtenu la suspension pour quatre mois de toutes les surtaxes douanières américaines sur les importations directes de produits britanniques. Ces droits de douane résultent du plus long conflit en cours devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui dure depuis seize ans. En effet, Airbus et son concurrent américain Boeing, et à travers eux l'Union européenne – dont le Royaume-Uni faisait alors partie – et les États-Unis, s'affrontent depuis octobre 2004 au sujet des aides publiques versées aux deux groupes, jugées illégales.

En 2018, avant que ces surtaxes ne soient imposées, les États-Unis importaient environ 550 millions de livres sterling de produits frappés par ces mesures. Selon une déclaration commune, il s'agit d'une démarche destinée à "négocier une résolution équilibrée aux différends" et à "commencer à sérieusement répondre aux défis posés par de nouveaux arrivants sur le marché de l'aviation civile issus d'économies non marchandes, comme la Chine".

L'accord suspend notamment les droits de douane de 25 % imposés par Washington sur le whisky écossais, ceux sur le cachemire et d'autres produits, et prévoit une "désescalade" dans ce différend, a souligné la ministre britannique du Commerce extérieur, Liz Truss. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a salué "une nouvelle fantastique". Le constructeur européen Airbus, qui fabrique au Royaume-Uni les ailes de ses avions, a affirmé son soutien à "toutes les actions nécessaires pour créer les conditions d'une concurrence équitable" et d’une "solution négociée"

Indépendance commerciale

Cette annonce concrétise le souhait exprimé par Londres de trouver un accord dans cette affaire, après l'échec du gouvernement britannique de s'entendre avec l'administration Trump. Le Royaume-Uni avait déjà fait un geste en décembre 2020 en annonçant l'abandon des droits de douane imposés sur des produits américains dans le cadre du litige opposant Airbus et Boeing, espérant ainsi obtenir une réciprocité. Une décision devait s'appliquer à partir du 1er janvier 2021, une fois le pays sorti du marché unique européen et de l'union douanière. 

Boris Johnson a vanté les mérites du Brexit, cette affaire montrant selon lui "ce que le Royaume-Uni peut faire" grâce à son indépendance d'un point de vue commercial. Le RU espère désormais conclure un vaste accord commercial avec les États-Unis mais nouveau président américain, Joe Biden, avait refroidi ses attentes début décembre, Washington ayant indiqué ne pas vouloir conclure de nouvel accord commercial avec qui que ce soit à court terme afin de donner la priorité à l'économie américaine.

L’exécutif britannique veut maintenant profiter du Brexit pour négocier des accords commerciaux à travers le monde. Avant Noël,  il a obtenu à l'arraché un accord avec l'UE, de loin son principal partenaire commercial. Auparavant, Londres avait déjà annoncé la signature d'un traité commercial avec le Japon. Schéma reproduit avec de nombreux partenaires sur une base bilatérale.

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