Les Nouvelles Routes de la Soie, projet phare de Xi Jinping

Le second sommet des "Nouvelles Routes de la Soie", inauguré vendredi 26 avril par Xi Jinping, célèbre le projet phare du président chinois qui cherche à placer son pays au cœur des relations économiques mondiales. Officiellement appelé "la Ceinture et la Route", il vise à améliorer les liaisons commerciales intercontinentales via la construction de ports, de routes, de voies ferrées ou de parcs industriels.
Le président russe, Vladimir Poutine, et le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, proches alliés de la Chine, étaient présents, en compagnie de 35 autres chefs d'État et de gouvernement originaires d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, ainsi que les patrons de l'ONU et du FMI. Mais la plupart des pays d'Europe de l'Ouest, prudents face au projet chinois, n'ont envoyé que des ministres, et les États-Unis n'ont dépêché personne. La France était représentée par son chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian. Exception : le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, dont le pays a rejoint l'initiative chinoise en mars, devenant la première nation du G7 à le faire. Au total, le forum, qui durait jusqu'à samedi, a réuni des participants de 150 pays, y compris de la Corée du Nord voisine.  
Depuis le lancement des Nouvelles Routes de la Soie en 2013 par Xi Jinping, la Chine a investi 80 milliards d'euros dans divers projets et les banques ont prêté entre 175 et 265 milliards, selon Xiao Weiming, un haut responsable chinois chargé du programme. Selon le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, 126 nations et 29 organisations internationales ont déjà signé des accords de coopération avec Pékin. Un certain nombre de ces textes ne constituent cependant pas un soutien inconditionnel au projet chinois, mais proposent une coopération dans des pays tiers ou en matière d'investissements.

"Pakistan : autoroutes, barrages et aménagements au port de Gwadar"

Une ligne de fret ferroviaire entre la Chine et l'Europe relie 62 villes chinoises à 51 villes européennes, réparties dans 15 pays. Ces trains ont effectué 14.691 trajets depuis leur lancement en 2011, selon Pékin. La valeur totale des marchandises échangées dans les deux sens a tutoyé la barre des 30 milliards d'euros en 2018. Signe du déséquilibre commercial bilatéral, 94 % des trains partant de Chine sont pleins, ce qui est le cas de seulement 71 % des convois faisant le chemin inverse. Deux lignes ferroviaires devraient relier la Chine au Laos et à la Thaïlande. Au Kenya, un chemin de fer labellisé "Routes de la Soie" relie la capitale Nairobi à Mombasa, le principal port du pays situé au bord de l'océan Indien.
Au Pakistan, une série d'infrastructures (routes, lignes ferroviaires, production d'énergie) sont construites pour relier, le long d'une voie commerciale, la côte Sud du pays à la ville chinoise de Kashgar (nord-ouest). Le projet, appelé "Corridor économique Chine-Pakistan", comprend la construction d'autoroutes, de barrages hydroélectriques et des aménagements au port pakistanais de Gwadar, sur la mer d'Arabie. Pour Islamabad, l'ambition est de stimuler la croissance nationale ; et pour Pékin, de disposer via cet accès maritime d'une voie plus rapide et sûre pour ses importations de pétrole du Moyen-Orient. Mais le projet suscite la méfiance de l'Inde, le "corridor" traversant la partie du Cachemire administrée par le Pakistan - un territoire que New Delhi estime occupé illégalement.

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