Les Philippines accusent la Chine dans leur différend maritime

Les Philippines accusent la Chine de visées "expansionnistes" et de vouloir prendre le contrôle de la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, avec d'importants travaux de remblaiement destinés à gagner sur la mer.
Les Philippines ont accusé jeudi 26 mars la Chine dans leur différend maritime. Le ministre des Affaires étrangères, Albert del Rosario, a accusé Pékin de vouloir porter préjudice à la procédure d'arbitrage internationale en cours en vue de tenter de résoudre le contentieux entre les deux pays. La décision doit être rendue début 2016. "La Chine est en train d'accélérer ses visées expansionnistes, de modifier le statu quo pour faire avancer sa ligne à neuf pointillés et contrôler la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale avant la décision du tribunal arbitral", a déclaré le ministre philippin. La Chine revendique l'essentiel de ce carrefour de routes maritimes vitales pour le commerce mondial, réserve d'importantes ressources halieutiques et recélant potentiellement des réserves d'hydrocarbures - une revendication territoriale matérialisée sur ses cartes par une ligne de neuf pointillés. Les Philippines, mais aussi le Vietnam, le sultanat de Brunei, la Malaisie et Taïwan s'opposent à ses prétentions, au cœur de vifs contentieux territoriaux entre Pékin et ses voisins dans la région. Les Philippines ont saisi début 2013 la Cour permanente d'arbitrage de la Haye avant d'engager formellement une procédure en mars 2014.
"La Chine continue de faire des incursions" dans la zone disputée et y "entreprend des travaux massifs de poldérisation", a déclaré Albert del Rosario. Selon lui, ces travaux de remblaiement destinés à gagner sur la mer se déroulent sur les sept récifs coralliens occupés par la Chine dans les îles Spratleys. Les Spratleys attirent la convoitise de plusieurs pays - Philippines, Chine, Brunei, Malaisie, Vietnam et Taïwan - depuis des décennies. "L'altération de ces zones est clairement destinée à modifier le caractère, le statut et les droits maritimes de ces zones, ce qui porte préjudice aux travaux du tribunal d'arbitrage", a-t-il ajouté. Pékin refuse de participer à cette procédure. La décision du tribunal ne sera pas contraignante et en cas de décision contraire à ses intérêts, il est probable que la Chine n'en tiendra pas compte.

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