Les aéroports régionaux atténuent la baisse du fret aérien français

À l’image de 2011, 2012 a été une mauvaise année pour le fret aérien français qui perd 5,5 points, à 2,39 millions de tonnes. Il faut dire que l’activité est plus que les autres encore soumise à la conjoncture économique mondiale.
"La priorité pour les chargeurs avant 2008 était de trouver des capacités de fret, assure Olivier Boccara, le président de la commission aérienne de l’association professionnelle TLF Overseas. Qu’elles soient maritimes ou aériennes importaient moins que de parvenir à acheminer la marchandise dans les délais impartis". Les arbitrages économiques ont pris le dessus. Et les compagnies qui avaient misé sur le tout-cargo ont revu leur copie. "L’offre de fret aérien demeure surcapacitaire", observe pourtant Philippe Aliotti. Le délégué général de l’Union des aéroports français (UAF) rappelle que la situation du fret aérien français est à l’image de ce qu’on observe au niveau mondial : "Au-delà de la conjoncture économique, il faut aussi voir que le fret maritime devient plus concurrentiel, plus rapide et mieux traité dans les ports internationaux, ce qui marginalise l’aérien".
Le recul du trafic global français est porté par la baisse du trafic sur les aéroports parisiens (- 6,3 %), qui représentent environ 85 % du trafic sur l’ensemble des aéroports du pays. Les aéroports régionaux enregistrent une hausse sensible des flux (+ 2,2 %), qui succède à une plus forte baisse en 2011 (- 5,3 %). Outre-mer, la baisse du trafic de fret avionné est encore plus nette (- 7,6 %). Elle est compensée par une embellie du fret postal par air (+ 22,7 %), en recul (- 4,2 %) par ailleurs sur l’ensemble du territoire national. "Si l’on exclut le trafic généré directement par les activités industrielles voisines des aéroports, à l’image de l’aéronautique à Toulouse ou Nantes, les plates-formes régionales ne développent pas de stratégie pour attirer du fret, observe Philippe Aliotti. Il n’existe pas de concurrence entre Roissy-Charles-de-Gaulle et les autres aéroports français". Une situation qui ne lui paraît pas anormale : "Le traitement du fret nécessite des équipements et une main-d’œuvre spécifiques, note le délégué général de l’UAF. Les plates-formes régionales misent plus facilement sur la croissance du trafic passagers que sur le fret pour se développer".

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