Les annonces de Macron mettent les armateurs bénéficiant des DSP en péril, selon Alain Mistre (UMF)

Après avoir dévoilé les principaux axes de sa politique portuaire pour ses deux ans de mandat, Alain Mistre, le président de l'Union maritime et fluviale de Marseille-Fos, reproche l'injustice du "net wage" à l'issue des annonces d'Emmanuel Macron, qui en exclut la DSP.
Pour Alain Mistre, le président de l'Union maritime et fluviale de Marseille-Fos (UMF), "l'annonce présidentielle réalisée aux Assises de l'économie de la mer concernant la prolongation pour trois ans du dispositif des exonérations de charges ("net wage") pour les marins français a pris des accents d'injustice". Il reproche à ce dispositif d'être accordé à tous les armateurs "sauf à ceux assurant une délégation de service public (DSP)".

Pour le président de l'UMF, cette annonce constitue "une véritable désillusion" pour les armateurs marseillais tels que Corsica Linea et La Méridionale. Selon lui, "des compagnies qui affrontent une concurrence internationale sur la DSP corse se trouvent ainsi privées d'un outil de compétitivité". Il accuse cette mesure d'être "contre-productive pour ces deux armateurs qui emploient plus de 1.200 marins français sur les lignes de la DSP corse".

Et de rappeler que les deux compagnies ont investi lourdement dans le verdissement de la flotte. Et de mentionner le branchement électrique à quai de leurs navires (CENAQ), les filtres à particules pour la Méridionale et la commande d'un navire GNL pour Corsica Linea.

Et Alain Mistre de lancer : "Le Fontenoy du maritime ne doit pas les laisser sur le bord du chemin ! Jouons collectifs au service du pavillon français sur toutes nos façades maritimes".

Le président de l'UMF a indiqué qu'un courrier serait adressé aux ministres de la Mer et à celui des Transports, Annick Girardin et Jean-Baptiste Djebbari, pour marteler que" l'exonération de charge pour tous les armateurs excepté ceux bénéficiant des DSP les met en péril".

Les ambitions pour la place marseillaise

Alain Mistre, a entamé en juin son mandat à la présidence de l'Union maritime et fluviale de Marseille Fos (UMF) dans un contexte beaucoup plus favorable que son prédécesseur, Jean-Claude Sarremejeanne.

Reprise économique, hausse des volumes, progression de la demande, bond des taux de fret… Après les deux années qualifiées de "complexes" par celui qu'il vient de remplacer, le directeur d'exploitation portuaire et directeur QHSSE de Corsica Linea aurait pu voir les choses de manière plus sereine pour la place portuaire marseillaise.

Il préfère prendre le taureau par les cornes. Il s'est fixé des objectifs de "développement du business" en continuant de faire croître le fret ferroviaire, la formation et l'emploi, d'autre part, et enfin le vaste sujet de la transition énergétique.

Quelques jours après les annonces du président de la République, Emmanuel Macron, lors de sa visite dans la Cité phocéenne, il a insisté devant la communauté portuaire : "Le ferroviaire est une priorité pour le développement de Marseille et de Fos". Pour la desserte de l'hinterland marseillais, il a souligné à son tour l'importance du contournement ferré de l'agglomération lyonnaise et la liaison transalpine Lyon-Turin. Tout comme le chef de l'État, il a évoqué la transformation du Grand Port maritime en un port fluvio-maritime réunissant à la fois Lyon et Marseille. Sur le modèle d'Haropa, l'établissement, dont la mission serait de devenir la tête de pont de l'axe Rhône-Saône, selon le président de la République, pourrait porter le nom de "Mafoly", plaisantent certains portuaires locaux.

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