C'était dans l'air depuis quelques années. La Chine s'est décidée à fusionner ses plus grands groupes nationaux de transport maritime. Selon les médias officiels du pays, le gouvernement chinois a approuvé la restructuration de la China Ocean Shipping Group, connue sous l'acronyme Cosco, et de China Shipping Group. "Cosco et China Shipping ont lutté pour être compétitives, avec des investissements qui se chevauchent, des coûts élevés, des activités commerciales et des chaînes industrielles similaires", selon un communiqué conjoint des patrons des deux groupes cité par "Chine nouvelle".
Consolidation au sommet
Cosco est le plus grand groupe armatorial du pays par la taille de sa flotte, et China Shipping Group a des actifs totalisant 200 milliards de yuans (28,3 milliards d'euros). Dans le domaine de la ligne régulière, le rapprochement de leur filiale respective Cosco Container Lines et China Shipping Container Lines (CSCL), s'il se concrétise, engendrera le quatrième opérateur mondial, avec plus de 1,5 million d'EVP de capacité, juste derrière CMA CGM (1,81 million d'EVP en l'état actuel). Les deux groupes fusionnés pèseront ainsi 7,6 % du marché mondial, devançant Hapag-Lloyd et Evergreen.
Consolidation au sommet
Cosco est le plus grand groupe armatorial du pays par la taille de sa flotte, et China Shipping Group a des actifs totalisant 200 milliards de yuans (28,3 milliards d'euros). Dans le domaine de la ligne régulière, le rapprochement de leur filiale respective Cosco Container Lines et China Shipping Container Lines (CSCL), s'il se concrétise, engendrera le quatrième opérateur mondial, avec plus de 1,5 million d'EVP de capacité, juste derrière CMA CGM (1,81 million d'EVP en l'état actuel). Les deux groupes fusionnés pèseront ainsi 7,6 % du marché mondial, devançant Hapag-Lloyd et Evergreen.
"7,6 % du marché mondial de la ligne régulière"
Dans un contexte de baisse durable des taux de fret, qui peinent depuis la crise de 2009, les opérations de fusion et acquisitions ont repris. Après l'absorption des chiliens CSAV et CCNI par Hapag-Lloyd et Hamburg Süd l'année dernière, CMA CGM a officialisé début décembre son offre pour acquérir le singapourien Nol (APL).
Il n'était pas précisé dans l'immédiat si la fusion des deux groupes chinois pouvait être soumise à une autorisation des régulateurs de la concurrence de l'Union européenne ou des États-Unis. Des multinationales occidentales ont déjà été contraintes à obtenir un feu vert des autorités chinoises pour des opérations de fusion.
Tendance chinoise
En Chine, cette fusion s'inscrit dans une tentative de Pékin de réformer ses entreprises publiques pour stimuler la croissance. Son annonce fait suite à celle des deux plus grandes sociétés chinoises de métallurgie, China Minmetals Corp et China Metallurgical Group Corp, la semaine dernière.
La deuxième économie mondiale tente de restructurer ses grandes sociétés publiques alors que sa croissance fait face à des vents contraires. La Commission de supervision et de gestion des actifs détenus par l’État (Sasac) a fait savoir que les entreprises d’État déficitaires se verraient accorder un délai de deux ans pour redresser leurs comptes et que celles accumulant les pertes sur trois années consécutives pourraient être contraintes à la fermeture.
Pékin a déjà fusionné ses deux principaux constructeurs de trains (China CNR Corp et CSR Corp) afin de mieux concurrencer notamment l'allemand Siemens, le canadien Bombardier et le français Alstom dans les appels d'offres internationaux. L'agence de presse nationale Xinhua a indiqué en avril que la Chine visait la constitution de 40 champions nationaux à travers des fusions des principales entreprises du pays.
Le chiffre d'affaires cumulé des entreprises d’État chinoises a chuté de 7,1 % à 13.210 milliards de yuans (1.869 milliards d'euros) sur le premier semestre de 2015, par rapport à la même période de l'année précédente, selon des chiffres du ministère chinois des Finances.