Les attaques d'Oléoducs au Nigeria causent 50 à 100 md USD de pertes

Les attaques rebelles contre les infrastructures pétrolières au Nigeria ont entraîné un manque à gagner évalué entre 50 et 100 milliards de dollars en 2016 et réduit la production d'un million de barils par jour, a annoncé le gouvernement. "Au plus fort des attaques l'année dernière, nous produisions 1,2 million de barils, c'est-à-dire que nous perdions 1 million de barils de pétrole par jour", a annoncé le secrétaire d'État pour le Pétrole, Emmanuel Ibe Kachikwu, mardi 14 février. "À cette période, nous perdions entre 50 et 100 milliards de dollars (entre 47 et 94 milliards d'euros) à cause de ces perturbations", a-t-il ajouté. Affaibli par cette recrudescence d'attaques et par la chute des cours du baril, le géant ouest-africain, qui tire 70 % de ses recettes du pétrole, est entré en récession en août 2016. "Les pipelines explosaient partout, les raffineries ne pouvaient pas travailler normalement, nous ne pouvions pas remplir nos obligations contractuelles internationales. Notre économie en a souffert", a expliqué Emmanuel Ibe Kachikwu. "En plus de cela, les prix du pétrole ont dégringolé de 60 % depuis un an et demi", a-t-il souligné. Le secrétaire d'État a annoncé un plan en 20 points pour tenter de mettre fin aux violences, prévoyant des investissements dans les infrastructures et dans le domaine social dans la région pétrolifère du Delta du Niger, où la majorité de la population reste très pauvre malgré des années d'exploitation.
Les revendications des groupes rebelles sont multiples, allant d'un meilleur partage des revenus tirés de l'or noir, à une autonomie politique régionale ou la dépollution des sites. Lors d'une visite mi-janvier dans le Sud, le vice-président nigérian avait admis que la population locale n'avait pas profité d'années d'exploitation pétrolière dans la région. Le secrétaire d'État au Pétrole a de son côté estimé mardi que les communautés locales devaient être impliquées dans les efforts pour ramener la paix. Les dégâts dans cette région symbolisent pour beaucoup la tragédie que représente le pétrole pour le Nigeria, qui en est pourtant l'un des premiers producteurs africains. Des décennies de production ont enrichi d'importants responsables gouvernementaux et généré des profits énormes pour des grandes compagnies étrangères notamment, mais causé une pollution si vaste qu'elle empêche des habitants de cette région de cultiver ou pêcher. Le nombre d'attaques a baissé ces derniers mois grâce notamment à des efforts de pacification du gouvernement, mais le pays peine toujours à atteindre un meilleur rendement car l'un des principaux terminaux d'exportation reste fermé, selon l'agence Bloomberg.

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