Les attaques de navires dans le Golfe accroissent les tensions

Alors que le dernier incident sur un "potentiel détournement" du navire "Asphalt Princess", au large de l’émirat de Fujairah s'est terminé, Israël, les États-Unis et la Roumanie accusent Téhéran.
Washington met en cause l’Iran et continue de promettre une "riposte coordonnée" bien que les circonstances de l’incident du navire "Asphalt Princess" restent confuses. Le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, a confirmé que le navire avait été dans un premier temps "saisi" par du "personnel" qui a depuis "quitté" ce navire commercial battant pavillon panaméen. "Nous pensons que ce personnel était iranien mais nous ne pouvons pas le confirmer formellement à ce stade", a-t-il ajouté. La veille il avait évoqué "un comportement belliqueux très préoccupant de la part de l’Iran" dans les eaux de la région mais s’était gardé d’en tirer des conclusions.

En outre, le rédacteur en chef de "Lloyd’s List", Richard Meade, a affirmé au journal anglais "The Times" que des "forces armées " étaient montées à bord du pétrolier et le "dirigeaient vers l’Iran". Mais de son côté, l’UKMTO (United Kingdom Maritime Trade Operation) avait assuré que les personnes montées à bord "ont quitté le navire" qui est "en sécurité".

L’Iran jugée entièrement responsable

Depuis février, plusieurs navires liés à l’Iran ou à Israël ont été la cible de sabotages et d’explosions dans le Golfe. L’attaque contre le pétrolier, géré par la société d’un milliardaire israélien, Eyal Ofer, avait fait deux morts, un Britannique et un Roumain.

Aussi, le chef de la diplomatie américaine Antony Blixen s’est entretenu avec son homologue britannique Dominic Raab pour évoquer "les efforts en cours pour mettre en place une riposte coordonnée à l’attaque iranienne", en concertation avec la Roumanie et le reste de la communauté internationale. Le département d’État a également apporté son "soutien" à la demande de Londres en faveur d’une réponse du Conseil de sécurité de l’ONU visant l’Iran.

Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a lui exhorté les ambassadeurs à Jérusalem à "tenir l'Iran responsable de ses actes", en désignant nommément un Iranien de haut rang responsable, selon lui, de l'attaque du pétrolier et d'autres frappes en mer. "Saeed Ara Jani est le chef du commandement des drones de l'IRGC", les Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique, a-t-il déclaré. "C'est l'homme qui est personnellement responsable des attaques terroristes dans le golfe d'Oman", a-t-il accusé.

En Iran, où ces tensions interviennent alors que le huitième et nouveau président iranien, l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi, est entré en fonctions le 3 juillet, succédant au modéré Hassan Rouhani, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh met en garde contre "la création d'une situation faussée à des fins politiques", réaffirmant "la disposition de l'Iran à apporter toute aide en cas d'accidents maritimes" dans la zone. "La publication d'informations sur des incidents successifs liés à des bateaux dans le Golfe persique et en mer d'Oman" était "totalement suspecte", a-t-il affirmé.

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