
Les créneaux délaissés par les vols passagers sont réattribués en priorité à l’activité fret © Geodis
Depuis le début de la crise du Covid-19, des centaines de milliers de vols passagers ont été suspendus, clouant au sol la quasi-totalité des flottes des compagnies.
Pour le fret aérien transporté à plus de 60 % dans les soutes de ses avions passagers, l’arrêt de ces vols se traduit par une diminution drastique des capacités "au moment où le monde en a le plus besoin dans sa lutte contre la pandémie du Covid-19", alerte Alexandre de Juniac, directeur général de l’Association internationale du transport aérien (Iata).
Face à ce constat et pour limiter leurs pertes sur le segment passager, plusieurs compagnies aériennes adaptent leur offre et fournissent de nouvelles capacités fret selon deux approches. À l’image de Korean Air entre le Vietnam, la Chine et la Corée du Sud, de Cathay Pacific entre Hong Kong et le Japon ou d’Aegean Airlines depuis et vers la Grèce, la première consiste à "rétrofiter" leurs avions passagers en freighters avec les créneaux de vol associés. La seconde vise à proposer leurs avions passagers sur le marché de l’affrètement cargo à l’instar d’IAG ou, sur le transatlantique, de Delta Air Lines, United Airlines et Virgin Atlantic.
Nouveau vol "freighter-pax" CDG-Dubaï
En parallèle, plusieurs divisions cargo de compagnies aériennes refondent leurs plans de transport. Avec leurs propres flottes complétées par celle dédiées aux passagers de leur maison mère, elles renforcent leurs liaisons existantes ou développent des "ponts aériens" sur des axes stratégiques. Telle est le positionnement adopté par Saudia Cargo entre Dubaï, Francfort et Liège ou Emirates SkyCargo à travers le monde. Sur ce principe, Emirates a lancé depuis le 26 mars un vol "freighter-pax" quotidien entre Paris-CDG et Dubaï. Au moyen d’un B777-300 ER, il emporte jusqu’à 40 tonnes de marchandises.
Face à ce constat et pour limiter leurs pertes sur le segment passager, plusieurs compagnies aériennes adaptent leur offre et fournissent de nouvelles capacités fret selon deux approches. À l’image de Korean Air entre le Vietnam, la Chine et la Corée du Sud, de Cathay Pacific entre Hong Kong et le Japon ou d’Aegean Airlines depuis et vers la Grèce, la première consiste à "rétrofiter" leurs avions passagers en freighters avec les créneaux de vol associés. La seconde vise à proposer leurs avions passagers sur le marché de l’affrètement cargo à l’instar d’IAG ou, sur le transatlantique, de Delta Air Lines, United Airlines et Virgin Atlantic.
Nouveau vol "freighter-pax" CDG-Dubaï
En parallèle, plusieurs divisions cargo de compagnies aériennes refondent leurs plans de transport. Avec leurs propres flottes complétées par celle dédiées aux passagers de leur maison mère, elles renforcent leurs liaisons existantes ou développent des "ponts aériens" sur des axes stratégiques. Telle est le positionnement adopté par Saudia Cargo entre Dubaï, Francfort et Liège ou Emirates SkyCargo à travers le monde. Sur ce principe, Emirates a lancé depuis le 26 mars un vol "freighter-pax" quotidien entre Paris-CDG et Dubaï. Au moyen d’un B777-300 ER, il emporte jusqu’à 40 tonnes de marchandises.
"La limitation des vols sur Amsterdam-Schiphol est levée jusqu’au 6 juin"
Au total, le transporteur exploite une trentaine de lignes sur la base d’appareils passagers transformés en avions cargo entre le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Australie et l’Europe. Ce réseau est complété par des "ponts aériens" dans le cadre de vols charters ou réguliers.
Souplesses aéroportuaires
Ces nouvelles capacités fret transportent en urgence du matériel médical, des médicaments mais aussi des pièces détachées et des produits alimentaires de première nécessité. Leur mise sur le marché s’accompagne d’adaptations sur quelques aéroports visant à étendre leurs créneaux de vols et horaires. La restriction des vols freighters a ainsi été levée à Amsterdam-Schiphol jusqu’au 6 juin, y compris la nuit. Dans le même temps, les créneaux délaissés par les vols passagers sont réattribués en priorité à l’activité fret. De son côté, l’aéroport de Munich est autorisé à ouvrir la nuit pour les vols cargo.
Souplesses aéroportuaires
Ces nouvelles capacités fret transportent en urgence du matériel médical, des médicaments mais aussi des pièces détachées et des produits alimentaires de première nécessité. Leur mise sur le marché s’accompagne d’adaptations sur quelques aéroports visant à étendre leurs créneaux de vols et horaires. La restriction des vols freighters a ainsi été levée à Amsterdam-Schiphol jusqu’au 6 juin, y compris la nuit. Dans le même temps, les créneaux délaissés par les vols passagers sont réattribués en priorité à l’activité fret. De son côté, l’aéroport de Munich est autorisé à ouvrir la nuit pour les vols cargo.