Les bénéfices des compagnies aériennes américaines s'envolent

Les grandes compagnies aériennes américaines ont vu leurs bénéfices nettement augmenter au troisième trimestre, profitant notamment de baisses de coûts et d'une demande de vols solide.
Parmi les divers résultats publiés jeudi 23 octobre, American Airlines a annoncé un bénéfice net qualifié de "record", à 942 millions de dollars, représentant une hausse de 87 % comparé aux bénéfices combinés enregistrés l'an passé par la compagnie éponyme et US Airways, qui viennent de fusionner. United Continental a plus que doublé son bénéfice net, à 924 millions de dollars contre 379 millions un an plus tôt.

Rentabilité en hausse

Southwest Airlines, spécialisée sur les vols intérieurs, a également vu son bénéfice bondir de 27 % à 329 millions de dollars et celui de JetBlue a grimpé de 11 % à 79 millions. À l'exception de JetBlue, les bénéfices par action ont dépassé les attentes des analystes, à hauteur par exemple de 7 cents pour United (2,75 dollars) et de 3 cents pour American (à 1,66 dollar).
Toutes les compagnies qui publiaient leurs résultats jeudi 23 octobre peuvent se féliciter de progrès sur un indicateur-clé de rentabilité : le revenu par siège disponible et par mile (PRASM). Il a augmenté de 3,9 % chez United (à 14,25 cents), de 1 % chez American (14,12 cents), et même de 4,9 % chez SouthWest (13,51 cents). Les analystes y voient l'effet d'augmentations de tarifs des billets par plusieurs compagnies, mais aussi de leurs efforts pour réduire leurs coûts, entre autres en renouvelant leur flotte, qui ont été renforcés ce trimestre par un repli des prix du carburant. La facture de kérosène a ainsi baissé de 1,3 % chez American, de 3,6 % chez United et de 4,4 % chez Southwest. Les compagnies profitent aussi de revenus autres que ceux tirés de la vente des billets (frais d'enregistrement des bagages, nourriture et services vendus à bord), qui ont notamment grimpé de 10,9 % à 22 dollars par passager chez United. Cette dernière a en revanche mis un petit bémol avec une prévision un peu décevante pour la fin d'année, où elle n'exclut pas un recul de son PRASM au quatrième trimestre, en raison d'effets exceptionnels.

Pas d'effet Ebola sur les réservations

Il n'y a pas que les bénéfices des compagnies qui augmentent. Leur chiffre d'affaires aussi, de 3 % à 10,56 milliards de dollars chez United, de 4 % à 11,14 milliards chez American, et même de plus de 5 % chez Southwest et JetBlue. Elles profitent d'une demande plutôt solide : United a transporté un peu moins de passagers qu'un an plus tôt à l'échelle mondiale (- 0,2 % à 36,7 millions) mais American enregistre une hausse de 2 % à près de 51 millions, et la progression atteint 4,3 % chez SouthWest. United a reconnu des pressions sur ses vols transpacifiques du fait d'une concurrence croissante sur les vols entre les États-Unis et la Chine, et d'un affaiblissement du yen face au dollar qui renchérit ses tarifs. En revanche, "bien qu'il y ait eu des pressions sur les liaisons transatlantiques, incluant les troubles au Moyen-Orient, le conflit ukrainien et plus récemment l'inquiétude liée à Ebola, nous n'avons pas vu d'effet important sur les réservations jusqu'à présent", a assuré aux analystes un de ses hauts dirigeants, Jim Compton. Delta avait déjà assuré la semaine dernière qu'elle surveillait "sur une base régulière" les développements liés à Ebola, et n'avait décelé pour l'instant "aucun changement dans les tendances des réservations".

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