Les céréales, carburant de la dynamique du port de Rouen

Plus que jamais, le port de Rouen s’affiche comme un port de vracs en mettant en avant sa position de leader en Europe de l’ouest sur les filières des engrais et des céréales. Un record a même été battu en 2019-2020.
Le port de Rouen affiche de bons résultats pour les six premiers mois 2020. Son trafic global est en progression de 7,2 % à 12,8 millions de tonnes (Mt). Les vracs solides progressent de 23,5 % à 7,6 Mt. Les céréales, elles, progressent de 40 % à 5,7 Mt. La campagne céréalière 2019/2020 de Haropa-Port de Rouen se termine en très forte hausse par rapport aux années précédentes.
Les quatre opérateurs portuaires céréaliers, à savoir le groupe BZ-Senalia-Simarex et Soufflet négoce (Socomac), ont établi un record avec 9,87 Mt de céréales exportées sur l'ensemble de la campagne, soit une progression de 10 % par rapport à la campagne record de 2015/2016 et de 30 % par rapport à l’an dernier.

Une campagne céréalière salvatrice

Des motifs de satisfaction donc pour Pascal Gabet, le directeur général d’Haropa-Port de Rouen, qui indique à cet égard que la filière céréales a pu fonctionner normalement, y compris pendant la période de confinement. "Pour cette campagne céréalière, tous les voyants étaient au vert… Nous portons les bases d’une vraie dynamique. Nous avons encore réussi à augmenter nos parts de marché et renforcer notre position sur les engrais", explique-t-il.

Le responsable portuaire ajoute que les pays du Maghreb comme l’Algérie ou encore le Maroc sont les principaux destinataires de ces trafics à l’exportation. Mais d'autres, comme la Chine, l'Inde, le Mexique, Cuba ou encore le Yémen sont également des clients du port normand pour les céréales. Ces bons résultats sont le fruit d’un travail de fond mené depuis plusieurs années mais également par une constante remise en question, souligne le port. Pascal Gabet concède que la position de Rouen comme leader en Europe de l’Ouest sur les céréales et les engrais avait tendance à s’éroder ces dernières années. "Notre part de marché est même tombée à 46 % sur les années 2015-2016. Nous perdions des destinations et nous étions de plus en plus dépendants des pays du Maghreb…", se souvient-il.

Accueillir les vraquiers de nouvelle génération

Haropa-Port de Rouen a souhaité améliorer ses accès maritimes afin d’accueillir des vraquiers nouvelle génération d’un tirant d’eau plus important. L’aménagement des 120 kilomètres de chenal de navigation entre Honfleur et Rouen a ainsi permis de disposer d’un mètre supplémentaire en tirant d’eau à la montée et à la descente.
Ces travaux d’amélioration des accès maritimes sont financés à hauteur de 207 millions d’euros par l’État, la région Normandie, la Métropole Rouen-Normandie, l’Union européenne (MIE et RTE-T) et Haropa-Port de Rouen. Cette politique d’investissement porte aujourd’hui ses fruits. Grâce à ces travaux, le vraquier "Bregaglia", d’un tirant d’eau de 11 mètres, a ainsi pu repartir du port de Rouen le 11 juin dernier avec un chargement de 60.000 tonnes d’orge.

Le trafic conteneurisé rebondit

Pour le premier semestre 2020, Rouen affiche également de bons résultats pour les agrégats (+ 22 % à 351.000 tonnes) liés pour une bonne part aux travaux du Grand Paris. Amoindris par la crise de la Covid-19 qui a entraîné pendant le confinement une baisse de la consommation de carburant et une diminution des capacités de raffinage, les vracs liquides sont en repli de 11 % à 4.600.000 tonnes. De son côté, le conteneur progresse de 5 % à 232.000 tonnes (23.000 EVP). "Nous enregistrons un léger rebond. Malgré la fermeture de lignes maritimes ces dernières années. Nous avons avec nos lignes sur l’Afrique et les Antilles réussi à nous adapter au marché…"
À noter que pour les six premiers mois de l’année, l’activité fluviale est en léger recul de 0,6 % à 5.227 tonnes. En revanche, l’activité fret ferroviaire progresse de 23,3 % à 1.763 tonnes. Pascal Gabet souligne que 2019 a été globalement une bonne année. "Nous dépassons les 23 millions de tonnes de marchandises. Auparavant, nous stagnions autour des 22 millions. Notre objectif est d’atteindre les 25 millions de tonnes...".  Au-delà de ses trafics traditionnels, le port de Rouen souhaite également diversifier ses activités, par exemple en se renforçant dans le domaine de la chimie et dans celui de l’éolien terrestre. Il s’intéresse également au trafic d’huiles végétales.

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