Les chargeurs attendent une offre alternative crédible à la route

Présenté lors de la Journée européenne du fret ferroviaire le 22 mars au salon SITL, le baromètre 2018 d’Eurogroup Consulting sur la perception du secteur relève des améliorations sensibles. Le respect des délais et l’innovation sont valorisés. L’incitation financière demeure le principal levier du report modal vers le rail.
En dépit des grèves récentes et à venir, la sixième édition du baromètre sur la perception des professionnels du transport ferroviaire "est empreinte d’optimisme. Plus de la moitié des répondants juge l’organisation et le système du fret ferroviaire compréhensibles et lisibles. C’est une nette progression par rapport aux années précédentes", relève Anne-Laure Noat d’Eurogroup Consulting.
Autre amélioration notable : "40 % du panel s’est vu proposer des services innovants contre 14 % l’an passé". L’année 2018 marque donc une avancée en termes de services numériques. "On note toutefois que les services proposés portent sur la traçabilité des marchandises, quand les chargeurs souhaitent disposer de services autour de la data".
 
La qualité de service s’améliore

Si le transport routier demeure le mode le plus utilisé, son indice de satisfaction "ne s’élève plus qu’à 75 %" contre 100 % en 2017. À l’origine d’une dégradation de la qualité de service, les tensions sur l’offre alimentées par la pénurie de conducteurs semblent expliquer de repli. Il profite pour partie au ferroviaire où plus d’un tiers de ses clients sont satisfaits de ses prestations au travers, notamment, le respect des délais et un meilleur accès aux interlocuteurs opérationnels dans l’organisation des flux. Bien que moins utilisés, le fluvial, le shortsea et le combiné fleuve-route ou fleuve-rail remportent les niveaux de satisfaction les plus hauts.

Perspectives favorables

Pointant l’enjeu de l’aide à la pince précisé dans le prochain projet de loi d’orientation sur les mobilités cet été, l’incitation financière demeure le premier critère incitatif au report modal vers le ferroviaire. Plus de 64 % du panel se tournerait alors vers le combiné, notamment le rail-route, et un tiers vers le ferroviaire conventionnel. "La pénurie du transport routier arrive en deuxième position tandis que la hausse de l’énergie n’arrive qu’au sixième rang alors que ce critère était en deuxième position en 2016 et 2017", souligne Anne-Laure Noat.

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