Les chargeurs demandent un changement de cap

Du ferroviaire au routier en passant par la voie d'eau, les ports ou le maritime, l'AUTF attend des décisions publiques rapides sur plusieurs dossiers en suspens. La 16e Soirée des chargeurs a précisé ses positions dont sur le statut et le périmètre d'action des ouvriers dockers ainsi que sur les "THC fluviales".
Dans les allées et jardins de l'École des Beaux Arts à Paris le 19 juin au soir, les chargeurs ne boudaient pas leur satisfaction suite au veto des autorités chinoises au projet d'alliance P3 entre Maersk Line, MSC et CMA CGM. "Cette méga-alliance destinée à réduire la capacité de transport risquait de réduire, en premier lieu, le nombre de touchées dans certains ports français au détriment de nos entreprises exportatrices", selon Denis Choumert. L'occasion pour le président de l'AUTF d'évoquer d'autres dossiers maritimo-portuaires sources d'inquiétudes pour les chargeurs. Le premier concerne le régime et le périmètre d'action des ouvriers dockers. Objet d'une réflexion pilotée par Martine Bonny entre l'administration, l'Unim, la FNPD et l'AUTF, "l'enjeu réside pour les manutentionnaires et la FNPD dans la préservation et, si possible, l'extension du champ d'intervention prioritaire de la main-d'œuvre dockers sur la totalité des quais publics y compris, pour la manutention bord à quai des marchandises, ceux appartenant aux sociétés privées". Dans cette discussion devant déboucher sur des propositions législatives et réglementaires, les chargeurs défendent "le principe de liberté d'entreprendre protégé par le droit européen". Autre sujet maritime, la future obligation introduite dans la convention Solas de rendre les donneurs d'ordres responsables du contrôle du poids des conteneurs avant leur embarquement. En l'état, l'AUTF s'interroge sur sa transposition en droit national, et demande la création d'un groupe de travail entre chargeurs, armateurs et ports maritimes. Quant à la perception de la TVA à l'importation sans décaissement suite à l'annonce du président de la République le 17 février, "le fossé s'est vite creusé entre le discours et la réalité. Cette facilitation risque de n'être accordée qu'aux entreprises bénéficiant d'une autorisation de dédouanement à domicile unique (PDU)". Soit, 300 entreprises seulement, selon Denis Choumert.

Quid du report modal

Dans les transports terrestres, le récent mouvement social d'une partie des cheminots de la SNCF alimente les interrogations sur l'avenir du fret ferroviaire. Objet de plusieurs interventions ("L'Antenne" du 19/06), les chargeurs estiment que le mode "n'a jamais été autant exposé à une chute de ses trafics avec pour conséquences un basculement sur la route au mieux, des fermetures de sites au pire". Ce danger concerne aussi le combiné rail-route dont les aides publiques dites "au coup de pince" n'ont toujours pas été versées aux opérateurs au titre de l'exercice 2013. Pis, ces derniers ont appris officiellement le 19 juin par le secrétariat d'État chargé des Transports que l'aide passerait de 18 à 12 euros par manutention tout en laissant planer un doute pour 2014 et au-delà.

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