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Avec pour grands témoins les groupes Rhodia, Schneider Electric, Pomona et SRS, les chargeurs ont présenté mardi 14 février au soir leurs propositions en vue des prochaines élections présidentielles. En six volets, cette plate-forme plaide pour la mise en œuvre d’une politique des transports «globale, cohérente et coordonnée», résume Denis Choumert, président de l’AUTF. Dans le multimodal, cette approche se concrétise par l’établissement souhaité d’un «schéma directeur» complété par trois mesures : généraliser les trains longs, augmenter à 48 voire 52 tonnes les pré et post-acheminements routiers et les exonérer de la future taxe poids lourds.

Denis Choumert, président de l’AUTF © E. D.
Avec l’espoir «d’une fiabilité retrouvée sur une longue période, gage du retour des trafics», insiste-t-il. Dans le domaine portuaire, les chargeurs appellent les acteurs de chaque place à ajuster leurs coûts et effectifs par rapport au nouveau périmètre créé par la réforme. Ils se déclarent en outre pour «la création d’un Observatoire des résultats de la réforme» et rejoignent la Commission sur la mise en œuvre d’un «environnement concurrentiel» pour tous les services portuaires. Dans ce volet, on trouve également la possibilité d’accéder directement aux systèmes d’information communautaire, l’application des décisions fluviales et ferroviaires du CIADT 2003, au Havre et à Fos en particulier, et la préservation des capacités foncières.
Réformer Fret SNCF
Pour la poursuite des projets d’extension du réseau fluvial, l’AUTF propose, comme pour les ports maritimes, de «sanctuariser par voie législative» les accès voie d’eau pour le fret. En ferroviaire, l’accent est mis sur trois fronts : sauvegarder le réseau secondaire avec, pour chaque projet de fermeture, une étude d’impact, clarifier la gouvernance de la gestion du réseau et à travers elle des sillons fret en ouvrant aux chargeurs le statut de "candidat autorisé", et réformer Fret SNCF vers une «quasi-filialisation».
Réformer Fret SNCF
Pour la poursuite des projets d’extension du réseau fluvial, l’AUTF propose, comme pour les ports maritimes, de «sanctuariser par voie législative» les accès voie d’eau pour le fret. En ferroviaire, l’accent est mis sur trois fronts : sauvegarder le réseau secondaire avec, pour chaque projet de fermeture, une étude d’impact, clarifier la gouvernance de la gestion du réseau et à travers elle des sillons fret en ouvrant aux chargeurs le statut de "candidat autorisé", et réformer Fret SNCF vers une «quasi-filialisation».
«Création d’un Observatoire des résultats de la réforme portuaire»
«L’État doit prendre ses responsabilités dans ce domaine comme il a su le faire récemment en parachevant la réforme portuaire». S’agissant du mode routier, les chargeurs réclament une révision des poids et dimensions des véhicules et la reprise des essais des ensembles EMS 25,25. Ils exhortent les Pouvoirs publics à transcrire les orientations européennes et à concentrer davantage de moyens dans l’entretien du réseau non concédé. Mise en concession, affectation d’une partie de la taxe à l’essieu et de la future taxe poids lourds, déploiement d’outils de diagnostic sont les quelques pistes avancées. Enfin dans le domaine douanier, la réforme du mode de perception de la TVA import est jugée prioritaire afin de placer les entreprises et les ports français dans les mêmes conditions de concurrence qu’en Belgique et aux Pays-Bas. Les simplifications promises par le statut OEA et la meilleure prise en compte des enjeux économiques et supply chain dans les réglementations sûreté-sécurité concluent ce sixième volet.