Les cheminots déçus par le projet de réforme ferroviaire

Les syndicats représentatifs des cheminots, qui ont appelé à la grève le 13 juin, se sont déclarés "fortement déçus" par le projet de réforme ferroviaire présenté le 29 mai au gouvernement, appelant à "renforcer" le service public. "Nous réaffirmons que le gouvernement et la majorité parlementaire sont en mesure d'agir pour garder et renforcer le monopole public de la SNCF dans le cadre d'un grand service public national de transport ferroviaire", affirment les syndicats CGT, Unsa, Sud-Rail et CFDT. "Une réforme est nécessaire" car "l'organisation actuelle a prouvé toute son inefficacité", estiment ces organisations qui réclamaient une réunification de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF), qui gère l'infrastructure. Mais, jugent-ils, avec la réforme proposée, "nous sommes encore loin de nos attentes en matière de réunification et d'intégration pérenne de la SNCF". Les syndicats s'inquiètent notamment du projet de créer trois établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic), qui, selon eux, laisse la porte ouverte à un éclatement du système ferroviaire en trois entités.
Pour les syndicats, "la question de l'ouverture à la concurrence s'inscrit en filigrane de la réforme". "Seules des décisions politiques peuvent nous engager vers une telle libéralisation du secteur", déclarent les syndicats qui réaffirment leur "opposition à la concurrence qui favorise le dumping social". Les syndicats citent pour exemple le fret qui, après des mesures de libéralisation en 2003 et 2006, a vu son activité décroître. La part de marchandises transportée par rail est passée de 17 % à 9 % dans un volume total qui n'a cessé de croître au profit du transport routier. Selon eux, la réforme prévue "n'amène toujours pas de solutions concernant le financement et le traitement de la dette, si ce n'est de les faire porter en majeure partie par les cheminots via une nouvelle augmentation de la productivité". "Si vraiment il y a recherche d'efficacité, c'est par la mutualisation des moyens et la rupture de la stratégie de cloisonnement de l'entreprise par activité qu'il faut agir", jugent-ils. Estimant ne pas avoir reçu de réponse de la direction, après le dépôt de leur préavis de grève, les cheminots exigent "une autre politique de l'emploi" face à "une déshumanisation des gares et des trains" et une revalorisation des salaires et des pensions de retraite.

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