Face à la concurrence des transporteurs à bas coûts sur le court et moyen-courrier et des compagnies d'Asie et du golfe Persique sur le long-courrier, les grands groupes aériens européens sont en danger, selon le Commissariat général à la stratégie et à la prospective. Le CGSP appelle l'Europe et les États membres à réagir à travers la mise en place de règles du jeu équitables. Une initiative à méditer pour le transport maritime et le pavillon français...
L'ouverture du transport aérien à la fin des années 70 aux États-Unis suivie en Europe à la fin des années 90 a abouti à un bouleversement important. Sur le Vieux Continent, de nombreuses compagnies de taille moyenne ont fait faillite, plusieurs transporteurs low-cost ont émergé et, à la suite de fusions et acquisitions, il ne reste actuellement que trois grands groupes européens : Air France-KLM, Lufthansa et IAG, maison mère de British Airways et d'Iberia. Dressé par Claude Abraham dans un rapport remis au Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP), cet état des lieux semble n'être qu'une première phase de transition. Ces trois grands groupes "doivent faire face à une concurrence nouvelle des low-cost sur le marché intra-européen et des compagnies des pays du golfe et d'Asie sur le long-courrier. Ils sont en outre confrontés à une situation financière difficile et leur succès, voire leur survie, est conditionné à la réussite de plans de transformation destinés à adapter leurs coûts et leurs stratégies aux réalités du marché".
Rôle des autorités publiques
Selon le CGSP, à l'horizon de vingt ans, "on ne peut exclure la disparition d'une ou plusieurs des compagnies historiques européennes majeures". Bien que celles-ci soient les premières à avoir leur avenir en main, le rapport formule à l'attention des pouvoirs publics et des autorités européennes une série de mesures afin d'éviter ce scénario catastrophe.
Rôle des autorités publiques
Selon le CGSP, à l'horizon de vingt ans, "on ne peut exclure la disparition d'une ou plusieurs des compagnies historiques européennes majeures". Bien que celles-ci soient les premières à avoir leur avenir en main, le rapport formule à l'attention des pouvoirs publics et des autorités européennes une série de mesures afin d'éviter ce scénario catastrophe.