Les conséquences d'un Brexit sans accord

Le Royaume-Uni est confronté à une possible sortie sans accord de l'Union européenne vendredi 12 avril, à moins que les dirigeants européens ne lui accordent un nouveau sursis. De nombreuses conséquences de cette possible rupture sans filet sont attendues.
Côté administration, les milliers d'entreprises qui importent ou exportent au Royaume-Uni devraient apprendre à remplir des nouvelles déclarations de douane et pourraient subir de nouvelles taxes. Environ deux tiers des entreprises britanniques ont effectué des démarches en vue d'un "no deal", et 80 % se disent "prêtes" à un Brexit "sans accord ni transition", contre 50 % en janvier, selon une enquête publiée par la Banque d'Angleterre le 21 mars. Le Royaume-Uni a également annoncé la mise en place d'un système d'indications géographiques protégées pour des produits alimentaires comme le whisky écossais ou le fromage Stilton, jusqu'ici reconnus par des labels européens. Le gouvernement a conseillé aux producteurs de demander l'obtention d'un tel statut protecteur auprès de l'UE.
Côté consommation, les personnes qui achètent en ligne verraient leurs frais augmenter parce que les colis livrés depuis le continent ne pourront plus prétendre à une TVA allégée. Les Britanniques en vacances en Europe pourraient également devoir obtenir un permis de conduire international car les leurs "pourraient ne plus être valables". Quant au transport d'animaux domestiques, il serait encadré par des règles sanitaires plus strictes.
Côté transport, en cas de "no deal", les compagnies aériennes britanniques et européennes perdront le droit automatique d'opérer des vols entre l'UE et le Royaume-Uni. Face au risque de chaos dans les aéroports, les autorités britanniques et européennes envisagent d'accorder mutuellement des permissions temporaires aux compagnies pour permettre le maintien des liaisons aériennes. Un arrangement similaire devrait concerner le service de train Eurostar et les autres opérateurs ferroviaires, ainsi que le transport routier. Les citoyens britanniques se rendant dans l'Union européenne seront soumis à des contrôles renforcés et leurs séjours limités à 90 jours. Londres a signé des contrats avec des compagnies de ferry pour renforcer les liaisons avec le continent, espérant ainsi fluidifier le trafic et éviter des embouteillages à proximité des ports, confrontés au rétablissement des contrôles. Le gouvernement ne s'attend pas à des pénuries de nourriture mais envisage un moindre choix dans les biens périssables.

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