Les déboires de Koniambo inquiètent en Nouvelle-Calédonie

L'annonce d'une baisse drastique des objectifs de production de l'usine de nickel de Koniambo, en raison de déboires techniques, suscite des inquiétudes pour l'emploi en Nouvelle-Calédonie, ont indiqué jeudi 2 avril syndicats et entreprises. "On est très inquiet, la situation est grave et des sociétés ne vont pas survivre", a déclaré Steeve Chenus, président du Bureau des entreprises du Nord, qui rassemble une centaine de TPE. "Les réunions s'enchaînent pour trouver des solutions et se positionner sur les marchés publics mais tout le monde s'interroge", a-t-il également indiqué. En phase de montée en production, l'usine Koniambo, détenue par le géant minier Glencore associé à la SMSP, Société minière publique des indépendantistes kanak de la province Nord, a annoncé lundi 30 mars une division par deux de ses objectifs de production pour 2015. La direction de Koniambo Nickel a annoncé un volume de 15.000 tonnes contre une fourchette de 27.000 à 40.000 tonnes anticipées en tout début d'année. Cette mauvaise nouvelle survient trois mois après une fuite de 500 tonnes de métal en fusion, qui a mis en lumière un défaut de conception des fours de cette unité de taille mondiale, dont la capacité nominale est de 60.000 tonnes annuelles. La facture des réparations a été évaluée à 20 millions de dollars alors que le coût du complexe industriel, qui a auparavant connu des ennuis avec sa centrale thermique, est estimé à plus de 7 milliards de dollars. Président de Koniambo Nickel, Peter Hancock a prévenu que tout le monde allait devoir "se serrer la ceinture", avec un baisse du volume de la sous-traitance, un report des achats d'engins ou l'internalisation de certaines tâches. "Pour l'instant, on ne nous a pas parlé de licenciements, mais on voit de plus en plus de cadres partir, sans être remplacés. On ne sait pas trop où on va", a déclaré Yann Vu Van Long, délégué Soenc-Nickel (Syndicat des employés et ouvriers de Nouvelle-Calédonie).
Koniambo emploie environ 1.000 personnes et fait travailler plusieurs centaines de sous-traitants. Ses difficultés interviennent dans un contexte économique local où la création d'emploi est "en panne" selon la dernière enquête de l'Institut de la statistique et des études économiques (Isee). Les prix du nickel sont en outre à leur plus bas niveau depuis mai 2009, aux environs de 12.700 dollars la tonne.

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