Quand elles existent, les politiques de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) menées par les sociétés de l'industrie et de la distribution ont des périmètres variables. Selon une récente enquête de BP2R, rares sont celles qui s’étendent à leurs transports de marchandises.
Sur 51 industriels et distributeurs sondés, le cabinet de conseil spécialiste de l’optimisation logistique rapporte que 70 % sont engagés dans une démarche RSE. "Seules 26 % de ces démarches font l’objet de plans d’actions spécifiques au transport". Mais pas plus de 16 % ont un budget dédié à ces démarches.
Sur 51 industriels et distributeurs sondés, le cabinet de conseil spécialiste de l’optimisation logistique rapporte que 70 % sont engagés dans une démarche RSE. "Seules 26 % de ces démarches font l’objet de plans d’actions spécifiques au transport". Mais pas plus de 16 % ont un budget dédié à ces démarches.
"Seuls 16 % ont un budget RSE dédié au transport de marchandises"
Un tiers des entreprises interrogées reconnaît que les actions RSE appliquées au transport sont "ponctuelles sans stratégie établie pour les encadrer".
Émissions suivies de façon partielle
Ces constats interpellent puisque la grande majorité du panel (93 %) avoue avoir conscience qu’il est nécessaire d’engager une transition vers un transport "responsable". Les raisons évoquées sont réglementaires, liées à l’image et économiques.
Les principales motivations pour engager ces démarches sont la lutte contre le changement climatique, la qualité de l’air et les nuisances urbaines, "les enjeux sociétaux comme la lutte contre la discrimination ou les conditions de travail apparaissant au second plan".
L'étude évoque la mise en pratique d'actions "ponctuelles sans stratégie établie pour les encadrer". Ainsi, 75 % des entreprises déclarent mesurer les émissions de gaz à effet de serre de leurs transports. "Parmi celles-ci un tiers seulement font état d’un périmètre couvert à 100 % – flux amont, aval, tous modes et segments, domestiques et internationaux – pour le calcul de leurs émissions carbonées. Les outils utilisés pour ce calcul et leur suivi sont également très hétérogènes.
Recherche de massification
S’agissant des solutions déployées pour réduire leur empreinte carbone, 75 % des répondants citent l’optimisation et la consolidation de leurs expéditions pour limiter leurs flux physiques. Des actions visant à maximiser les remplissages des véhicules sont rapportées également comme l'optimisation de la hauteur de palettes, le recours à des véhicules routiers "double plancher", la diminution des fréquences de livraison et la mutualisation (pooling).
La moitié des sondés évoque enfin le report modal plutôt que les motorisations alternatives dont la pérennité interroge ou demeure mal adaptée à une série de transports.