
© Porto de Lisboa
Les dockers du port de Lisbonne ont prolongé mardi 15 décembre jusqu'au 21 janvier 2016 un préavis de grève qui court depuis un mois, dont les effets sont pour l'instant limités mais qui a déjà conduit au moins un armateur, l'allemand Hapag-Lloyd, à dévier ses navires. Hapag-Lloyd avait annoncé fin novembre "suspendre" ses escales au port de Lisbonne en raison "des interruptions de travail annoncées par le port de Lisbonne", précisant dérouter ses navires vers le port de Leixoes, dans le Nord du Portugal, tant que durera l'incertitude sur l'ampleur du mouvement social. Le danois Maersk Line, numéro un mondial du transport maritime conteneurisé, lui a emboîté le pas, a rapporté mardi 15 décembre la presse économique portugaise. L'armateur n'était pas en mesure de confirmer l'information dans l'immédiat. Selon le syndicat des dockers, le port de Lisbonne connaît une "situation chaotique" due à un manque d'effectifs et non au préavis de grève, qui ne s'est pas encore traduit dans les faits. Les salariés du port de Lisbonne s'opposent à l'embauche de main-d'œuvre ponctuelle "bon marché et précaire" en dehors du secteur et réclament la négociation d'un nouvel accord collectif. Les dockers ont décidé de se mettre en grève uniquement les jours où de tels travailleurs sont appelés, "ce qui ne s'est pas encore produit depuis le début du préavis", qui court depuis le 24 novembre, a affirmé le président du syndicat, Antonio Mariano.