Les éclusiers du canal Saint-Martin face à l'automatisation

Dans leur maisonnette au bord de l'eau, nichée dans un entrelacs de passerelles et de ponts napoléoniens, les éclusiers veillant à la circulation des bateaux sur le canal Saint-Martin, à Paris, regardent filer les flots sur des écrans plats et se soucient de leur survie.
"On clique pour ouvrir l'écluse, on clique pour la fermer", explique Dominique Audiot, 50 ans, devenu agent de maîtrise du canal après y avoir été éclusier depuis ses 17 ans. "Ce n'est pas tout à fait de l'automatisation, c'est de la télécommande : toutes les manœuvres qui étaient faites sur place par les agents sont faites de la même façon mais à distance", poursuit-il. En face de l'Hôtel du Nord, l'écluse des Récollets se passe désormais des gardes-canaux auxquels le film de Marcel Carné a offert des répliques mythiques. Il faut descendre jusqu'à l'écluse du Temple pour trouver les derniers éclusiers du canal Saint-Martin.

Réduction des effectifs

L'automatisation des écluses et la réduction des effectifs, c'est le spectre qui plane sur les cours d'eau et a été à l'origine au mois de mai de grèves d'éclusiers des Voies navigables de France (VNF), qui ont entraîné le blocage d'écluses dans l'ensemble du pays. Parmi les revendications portées par leur intersyndicale, qui a été reçue la semaine dernière au ministère des Transports : l'attribution de moyens humains et budgétaires supplémentaires ainsi que le gel des suppressions de postes pendant trois ans. Les canaux de Paris, eux, dépendant de la Ville, font partie des rares cours d'eau français qui ne sont pas gérés par VNF. Sur le canal Saint-Martin, la grande réorganisation introduisant l'automatisation a eu lieu en 2012.

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