Les élus de Fret SNCF dénoncent la filialisation

Les élus du CSE de Fret SNCF, le transport ferroviaire de marchandises, ont dénoncé mardi 25 juin la nouvelle organisation de leur activité et sa filialisation à partir du 1er janvier 2020 qui, selon eux, annoncent "sa disparition".
"Fret SNCF va disparaître car rien ne permet aujourd'hui de relancer l'activité : aucune stratégie, aucune ambition, aucun investissement structurant, aucune organisation commerciale", ont-ils lancé au lendemain d'une réunion du CSE au cours de laquelle la direction devait leur présenter le plan de filialisation.
"La réunion n'a duré que quelques minutes" et a été levée après la lecture d'une "déclaration unitaire", a déclaré Pierre-Olivier Bonfiglio (CGT), secrétaire adjoint du CSE. Dans celle-ci, "nous soulignons que 'cette politique de casse va amener Fret SNCF à disparaître car, au-delà du redressement des comptes, rien ne permet aujourd'hui de croire à la relance de l'activité'", a-t-il précisé.

"Incapacité à faire du transport ferroviaire de marchandises un sujet majeur"

Pour les élus qui ont lancé leur propre expertise et dont ils attendent les résultats, "la réforme ferroviaire de 2018 et la loi d'orientation des mobilités de 2019 brillent par leur incapacité à faire du transport ferroviaire de marchandises un sujet majeur".
En un peu plus de dix ans, après l'ouverture à la concurrence, Fret SNCF a divisé par trois son offre de transport et plus de 10.000 emplois ont été supprimés, selon eux.
Les représentants du personnel estiment que la SNCF "accélère son désengagement de l'activité de transport de marchandises par voie ferrée", donnant l'exemple de la remise en question du train de primeurs Perpignan-Rungis "au mépris des enjeux environnementaux".
Quant à la filialisation, c'est pour eux "la mise à mort de Fret SNCF dans sa configuration actuelle : renoncement à assurer des services sur l'ensemble du territoire, renoncement à travailler pour l'ensemble des entreprises, quelles que soient leur taille, leur activité, leur implantation, renoncement enfin aux missions de service public".
Pour sa part, la CFDT réclame "un plan d'investissement massif dans l'outil industriel pour enfin renverser" la tendance "et envisager le développement du transport ferré de marchandises, avec notamment de vrais corridors de fret assurant vitesse et fiabilité", une "amélioration des nœuds ferroviaires, un meilleur accès aux ports, la remise à neuf des voies de service".
En revanche, indique-t-elle, la transformation de Fret SNCF en société par actions simplifiée "est une vraie mauvaise solution" qui "peut réduire l'attractivité du secteur".
En avril, la SNCF avait présenté une nouvelle restructuration de son activité fret, prévoyant notamment la suppression d'environ 200 emplois.

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