Les fédérations de routiers s'opposent au rapport "infrastructures"

Les fédérations professionnelles de transporteurs routiers FNTR, TLF et OTRE ont vertement accueilli le rapport du Conseil d'orientation des infrastructures, craignant que le secteur ne soit davantage taxé.
Le rapport remis le 1er février à la ministre des Transports par le Conseil d'orientation des infrastructures fait contre lui l'unanimité des organisations patronales françaises du secteur routier.
"La compétitivité des entreprises de transport routier de marchandises semble bel et bien avoir été oubliée sur le bord de la route", ont écrit la FNTR et TLF, tandis que l'OTRE dénonce "un empilement de mesures punitives pour le transport routier".
Les trois organisations remarquent que les 39 milliards d'euros déjà payés par les usagers de la route (taxes sur les carburants, taxe à l’essieu, taxe sur les cartes grises, redevances payées par les sociétés d'autoroutes, etc...) pourraient être utilisés pour entretenir et développer les réseaux de transport.

Taxation "injuste" des routiers

Elles s'inquiètent des pistes avancées par le Conseil pour trouver de nouvelles sources de financements – maintien de la "surtaxation gasoil", réforme de la fiscalité du carburant professionnel, vignette, péages urbains... – qui ont pour but, selon la FNTR et TLF, de "collecter toujours plus de recettes auprès du secteur du transport routier de marchandises alors qu'il n'est qu'un utilisateur minoritaire (5 %) du réseau routier et qu'il n'a en aucun cas à supporter les coûts pour l'ensemble des utilisateurs".
"À l'heure où nous avons le gazole le plus cher d'Europe, nous exprimons notre opposition la plus ferme à toute taxation supplémentaire d'un seul mode de transport routier qui aurait pour conséquence d'handicaper la compétitivité de nos entreprises et leur capacité à poursuivre les efforts considérables engagés pour mener à bien la transition énergétique", plaident en particulier la FNTR et TLF.
Les trois organisations demandent enfin une péréquation entre le réseau autoroutier concédé, à péage, et entretenu par des sociétés privées très bénéficiaires, et les routes ordinaires dont l'état se dégrade. "La réforme du financement des infrastructures ne peut se faire que dans le cadre d'une réflexion élargie au réseau concédé en recherchant l'équilibre financier entre les deux pour converger, à terme, vers un tarif moyen sur tout le territoire, au titre de l'équité entre les régions", estime OTRE.
Le Conseil d'orientation des infrastructures a proposé le 1er février des scénarios pour l'avenir des transports terrestres, prévenant qu'il faudrait trouver de nouvelles sources de financement pour réaliser les travaux envisagés.

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