
Le tourisme, l'une des activités en développement sur les fleuves © J. C. C.
Les fleuves donnent lieu à de multiples approches. Comment sont-ils gérés ? Territoires et populations se les approprient-ils ? Quel développement économique autour ? Quelle réponse sous l'angle environnemental ?
En ce qui concerne la gouvernance, pour Antoine Rufenacht, commissaire général pour le développement de la vallée de la Seine, il apparaît qu'elle s'insère dans un cadre très complet d'actions qui vise non seulement à renforcer les ports, mais aussi à valoriser le fleuve et à développer des activités non délocalisables. "La question du développement de la vallée de la Seine porte l'ambition de relancer l'économie maritime et portuaire en en faisant un des atouts du Grand Paris de demain", souligne-t-il.
En ce qui concerne la gouvernance, pour Antoine Rufenacht, commissaire général pour le développement de la vallée de la Seine, il apparaît qu'elle s'insère dans un cadre très complet d'actions qui vise non seulement à renforcer les ports, mais aussi à valoriser le fleuve et à développer des activités non délocalisables. "La question du développement de la vallée de la Seine porte l'ambition de relancer l'économie maritime et portuaire en en faisant un des atouts du Grand Paris de demain", souligne-t-il.
"Enchantement, désenchantement, réenchantement"
Autre question importante, l'appropriation des fleuves. Stéphanie Beauchêne, directrice de la maison du fleuve Rhône, souligne que l'histoire est passée par trois phases : "Il y a eu l'enchantement, période d'avant tout aménagement, où il y avait une grande proximité. A suivi le désenchantement, une période de rupture avec le développement industriel : l'espace partagé ne l'est plus ; il est utilisé au profit du développement économique. Il y a enfin le réenchantement, aux alentours des années 80/90, marqué par une prise de conscience, et où on veut retrouver ce que le fleuve était". Cette réappropriation des fleuves constitue d'ailleurs moins un acte de nostalgie, qu'une occasion d'imaginer de nouvelles possibilités.
De nombreux exemples de réappropriation des fleuves ont été présentés : Bordeaux et les aménagements de sa rive gauche, mais maintenant aussi de sa rive droite, Lyon Confluence, ou encore la Loire moyenne et bien entendu la Seine, avec, par exemple, la forte sensibilisation au fleuve portée avec les peintres impressionnistes. Des actions visant à valoriser les fleuves en direction du tourisme sont également mises en œuvre. Véronique Vergès (Voies navigables de France) a notamment brossé un tableau des développements en matière de paquebots de croisière sur les fleuves français (trente-deux actuellement).
Développement économique et respect environnemental
Les fleuves jouent un rôle économique de tout premier plan. Yann Alix (fondation Sefacil) a expliqué le principe des "Gateway" (porte d'entrée). Sur ce thème, Philippe Deiss, président du GIE Haropa, a développé la démarche en cours pour valoriser le "Seine Gateway". "C'est le modèle qu'on veut développer ici", souligne Walter Schoch, président de Logistique Seine Normandie. Au Canada où on développe ces systèmes de "Gateway" (sur l'Atlantique et sur le Pacifique), la gouvernance est assurée au plus haut niveau avec un ministère dédié !
Rôle sociétal, rôle économique, les fleuves constituent aussi un enjeu environnemental majeur. Outre la nécessité d'assurer une bonne gestion de l'eau, il est nécessaire de surveiller le bon état écologique des fleuves. Il faut également appréhender les questions liées à la gestion des crues. Sur ce thème, sont intervenus notamment Marc Lebeau (VNF-Strasbourg) qui a présenté la réalisation du polder d'Erstein (sur le Rhin) et Jean-Pierre Gautier (Symadrem) qui a expliqué la démarche adoptée dans la zone de la Camargue.