Les frères Ofer renflouent Zim

À l'instar de nombreux de ses confrères croisant sur les océans du monde, Zim Integrated Services a vécu un troisième trimestre difficile. L'activité a toutefois rapporté à la compagnie une trésorerie de 23 millions de dollars, contre 7 millions de dollars de pertes au second trimestre. Tentant de rassurer la clientèle et ses partenaires, la compagnie israélienne, qui affiche des actifs de 340 millions de dollars, indique que les résultats qu'elle a enregistrés s'inscrivent dans la lignée de ceux de ses concurrents au cours de cette période.
En effet, malgré une légère amélioration, les pertes d'exploitation se sont élevées à 63 millions de dollars, contre 79 millions de dollars au cours du second trimestre.

Un trafic trimestriel en hausse de 8 %

Pourtant, selon la direction de Zim, le nombre de conteneurs transportés s'est élevé à 646.000, soit 8 % de mieux qu'au cours du second trimestre où l'armateur a traité 596.000 EVP. Mais, si le volume est en hausse, le chiffre d'affaires est en légère baisse. Le trafic enregistré au troisième trimestre a généré 973 millions de dollars de recettes comparé au million de dollars enregistré au deuxième trimestre.

En effet, le fret moyen par conteneur transporté a baissé sans surprise de 12 % pour s'établir à 1.311 dollars. L'armateur israélien indique que ces prix bas reflètent “les mauvaises conditions du marché dans le secteur de la ligne régulière”.  À son tour, l'armateur rappelle que la constante depuis les neuf premiers mois de l'année est que l'offre de transport augmente sans cesse avec l'entrée en service de nouveaux navires. La compagnie souligne que “ces 160 navires correspondant à une capacité de 1 million d'EVP arrivés sur le marché depuis janvier 2011 (soit 7 % de plus en dix mois) ont largement contribué à exercer une pression sur les prix”.
Jusqu'à la fin de l'année, quelque 200.000 EVP (soit 1,3 %) sont attendus sur le marché, ajoutent ses dirigeants. Cette offre supplémentaire continuera de creuser l'écart entre l'offre et la demande et de faire régresser les taux de fret.
D'autre part, l'armateur israélien souligne à son tour que la cherté du fuel a également joué en défaveur de ses comptes, portant tort à sa rentabilité. Le prix moyen d'une tonne de fuel ou mazout s'élevait à 650 dollars au troisième trimestre alors qu'elle coûtait 463 dollars en 2010.
Pour Zim, la tendance internationale et les conditions du marché ne devant pas s'améliorer dans les prochains mois, les trimestres à venir ne devraient pas être meilleurs que celui-ci. La compagnie a donc réuni ses partenaires pour évoquer la possible mise en place d'un nouveau plan de rigueur pour 2012. Selon notre confrère "Lloyd's List", les frères Ofers n'envisageraient pas de vendre la compagnie mais seraient à l'écoute de toute opportunité permettant de consolider sa situation financière.