Les importations de GNL du Japon ont bondi de 30 %

Les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) du Japon ont bondi de près de 30 % depuis l'accident nucléaire de Fukushima, a indiqué mercredi 19 septembre le ministre de l'Industrie du pays, quasi privé d'énergie nucléaire.
Les importations de gaz du Japon ont bondi de près de 30 % depuis Fukushima. "Les importations japonaises de GNL ont fortement augmenté depuis l'accident nucléaire, passant de 70 millions de tonnes en 2010 à quelque 90 millions de tonnes prévues en 2012", a expliqué Yukio Edano, lors d'une conférence de producteurs et consommateurs de gaz de trente pays organisée à Tokyo.

Premier importateur mondial

Pour compenser une production quasi nulle d'électricité à partir du nucléaire, le Japon a dû accroître substantiellement ses achats d'hydrocarbures, notamment de GNL dont il est le premier importateur mondial, en provenance notamment d'Australie, de Malaisie, du Qatar, d'Indonésie et de Russie. L'objectif affiché par le gouvernement japonais actuel est de se passer complètement d'énergie d'origine nucléaire d'ici trente ans. Seuls deux réacteurs sont actuellement en opération sur les cinquante du pays, mais d'autres, stoppés par mesure de précaution après Fukushima (mars 2011), pourraient être temporairement relancés dans l'intervalle.
M. Edano a précisé que, pour se fournir de façon stable en GNL bon marché, le gouvernement étudiait la création d'un marché à terme dédié au gaz au Japon. Actuellement, le prix du GNL en Asie est indexé sur celui du pétrole, ce qui entraîne, a souligné le ministre, des prix nettement supérieurs à ceux pratiqués en Amérique du Nord, où ils sont fixés en fonction de l'offre et de la demande. Avec les nouvelles techniques d'extraction gazière, notamment la fracturation hydraulique, d'un côté, et les besoins croissants des pays industriels et émergents de l'autre, "la fourniture comme la demande en GNL vont bondir dans la décennie à venir", a-t-il prévu. La fracturation hydraulique, maîtrisée notamment par les Américains, consiste à "fracturer" les roches très profondes contenant des gaz dits "de schiste" avec un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques projeté à haute pression. Les écologistes accusent ce procédé de polluer les nappes phréatiques.

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