Les industriels de la chimie réclament de la stabilité

Les industriels français de la chimie ont réclamé mardi 29 mai de la stabilité dans la réglementation européenne Reach, alors que la Commission procède actuellement à un premier passage en revue de ce système visant à référencer les substances chimiques en circulation.
"Nous souhaitons un règlement stabilisé et un peu plus de pragmatisme", a déclaré Jean Pelin, directeur général de l'Union des industries chimiques (UIC). Cinq années après sa création, Bruxelles procède actuellement à un premier bilan du règlement Reach ("Registration, Evaluation and Authorisation of Chemicals"), qui vise à faire le ménage dans les substances chimiques utilisées dans l'Union européenne. "Nous avons besoin de stabilité et on ne souhaite pas que le texte soit modifié", a renchéri Sonia Benacquista, responsable de Reach à l'UIC, selon qui, les conclusions de la Commission sont attendues "dans l'été".
À l'issue de la première étape de Reach, 3.400 substances produites ou importées en quantité supérieure à 1.000 tonnes ont été enregistrées à fin 2010. C'est désormais au tour des substances en quantité supérieure à 100 tonnes de devoir être enregistrées d'ici mai 2013. Ensuite ce sera, d'ici 2018, les substances en quantité supérieure à une tonne, une étape, qui selon l'UIC, risque d'être plus difficile à mettre en œuvre, car elle concernera beaucoup de petites entreprises, utilisant des produits chimiques, comme les coiffeurs ou les artisans du bâtiment, qui devront faire remonter leurs usages de ces substances aux chimistes qui procèdent à l'enregistrement.
Quand il a été mis en place, Reach était présenté comme un atout pour l'environnement, la santé, mais aussi pour la compétitivité des industriels européens. Cinq années après, "le processus de Reach est désormais intégré dans les entreprises. Néanmoins, sa mise en œuvre reste complexe et coûteuse et nous tardons à voir les avantages en termes de compétitivité", a estimé Jean Pelin.
La concurrence dans la chimie mondiale est telle que les industriels ne peuvent répercuter sur leurs prix de vente les coûts liés à la mise en œuvre de Reach, qui rognent donc leurs marges, a expliqué le responsable de l'UIC. "Si nous avons un combat à mener, c'est que les autres zones du monde appliquent également Reach et c'est loin d'être gagné", a-t-il ajouté, soulignant notamment les réticences des États-Unis sur une telle réglementation. Certains pays, comme la Turquie, la Chine et la Corée du Sud, ont commencé à mettre en place ou à renforcer des réglementations sur les produits chimiques. "Mais aujourd'hui Reach, par son champ d'application, son périmètre et sa mise en œuvre reste de loin la réglementation la plus ambitieuse", a souligné Mme Benacquista.

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