Les industriels expriment leurs besoins maritimes

Les énergies renouvelables marines constituent un gisement de nouveaux emplois pour les filières maritimes et portuaires. De l'ordre de 6.000 à l'horizon 2030 ! Un défi pour les lycées et écoles maritimes mais aussi pour les armateurs français face à une concurrence européenne déjà aiguisée.
Il y a un peu moins d'un an, Armateurs de France par la voix de Philippe Louis-Dreyfus alertait l'État et les industriels français lancés dans les EMR à ne pas oublier la dimension logistique, maritime en particulier, dans leurs projections ("L'Antenne" du 02/12/13). Si les pouvoirs publics tardent à réagir, les industriels ont bien conscience des défis maritimes associés à leurs activités. En témoigne l'intervention de Thierry Soudet, du Syndicat des énergies renouvelables, le 23 septembre à Paris lors d'un colloque consacré à l'enseignement maritime à l'initiative de l'Association des amis de l'Université maritime mondiale. Globalement, "les formations actuelles des lycées et écoles maritimes croisent le développement quantitatif des activités industrielles en mer dans les domaines du design, la construction, l'exploitation et la maintenance des navires. Des efforts sont cependant à mener sur le design et la construction navale pour accéder à des navires de travail compétitifs. Il faut orienter les formations dans les écoles d'architecture navale en ce sens". Autre volet à renforcer : "L'exploitation de certains navires spécialisés dans l'installation et l'assistance". Pour Thierry Soudet, elle requiert des formations spécifiques sur, par exemple, la conduite d'opérations industrielles complexes en mer, la gestion de projet, la manutention en mer de colis lourds et spéciaux, ou le positionnement dynamique.

Convergences

De l'avis des armateurs comme des industriels, il semble plus facile de renforcer les compétences techniques d'un marin que de "maritimiser" un terrien. Une série d'interventions industrielles en mer impose en effet des compétences et moyens maritimes : entretien et signalisation des champs, contrôle des fondations et des engins de levage, sécurité, sauvegarde et sauvetage... Si les théâtres d'opérations en hauteur et confinés diffèrent, "il existe de nombreuses similitudes entre une éolienne, un système de propulsion et d'énergie embarquée sur un navire". Selon Thierry Soudet, les formations de techniciens de maintenance éolienne "terrestre" n'intègrent pas la dimension marine ouvrant de réelles perspectives pour les écoles maritimes. Formations "EMR" à l'attention de techniciens déjà "amarinés" ou en électronique de puissance sont ainsi suggérées.

Compétences à consolider

La maîtrise des exigences Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement (QHSE) et des coûts est une autre valeur ajoutée recherchée par les industriels engagés dans les EMR, éoliennes notamment. "La QHSE est un sujet de formation pour les écoles maritimes à condition d'adapter les compétences de bases et/ou les expériences des praticiens aux métiers EMR.

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