
© Brittany Ferries
Les navires de Brittany Ferries vont reprendre la mer après dix jours de conflit. "Nous avons le plaisir de vous confirmer la reprise des traversées Brittany Ferries de France vers la Grande-Bretagne, l'Irlande ou l'Espagne à compter du mardi 2 octobre après-midi", a indiqué la compagnie. Les élus CGT ont signé lundi 1er octobre au petit matin - une fois le résultat du vote auprès des marins connu - le protocole d'accord auquel ils étaient parvenus en milieu de semaine dernière avec leurs collègues de la CFDT et la direction.
Accord signé par la CGT
Les élus CFDT, majoritaire au comité d'entreprise, n'ont cependant pas signé le document, regrettant la manière dont le conflit a été géré par la direction. "Le lock-out aurait été programmé et calculé pour obtenir la signature d'un accord sur la modification du temps de travail", a regretté Jean-Paul Corbel, délégué CFDT. "Demain, si en France un employeur décide d'obtenir une signature, il va se dire que c'est assez simple, il suffit de faire un lock-out pendant dix jours", a-t-il expliqué, soulignant par ailleurs que l'accord allait contraindre les marins "à travailler plus pour gagner moins". La CGT ayant recueilli plus de 30 % aux dernières élections a été en mesure de signer seule le document, selon Cyril Toulan, élu CFDT au comité d'entreprise.
Accord signé par la CGT
Les élus CFDT, majoritaire au comité d'entreprise, n'ont cependant pas signé le document, regrettant la manière dont le conflit a été géré par la direction. "Le lock-out aurait été programmé et calculé pour obtenir la signature d'un accord sur la modification du temps de travail", a regretté Jean-Paul Corbel, délégué CFDT. "Demain, si en France un employeur décide d'obtenir une signature, il va se dire que c'est assez simple, il suffit de faire un lock-out pendant dix jours", a-t-il expliqué, soulignant par ailleurs que l'accord allait contraindre les marins "à travailler plus pour gagner moins". La CGT ayant recueilli plus de 30 % aux dernières élections a été en mesure de signer seule le document, selon Cyril Toulan, élu CFDT au comité d'entreprise.
"500.000 euros à un million de pertes par jour"
Sur près de 1.300 marins appelés à voter dimanche 30 septembre jusqu'à minuit, environ 900 ont participé à la consultation organisée par téléphone et SMS. Près de 59 % des marins ont approuvé le texte, contre un peu plus de 41 % qui se sont prononcés contre, a indiqué Michel Le Cavorzin, délégué CGT. Un vote organisé dans la hâte jeudi 27 septembre auprès de 250 marins environ avait conclu à un refus du texte, ce pour quoi les organisations syndicales n'avaient pas voulu y apposer leur signature. Les élus syndicaux avaient déploré l'ultimatum lancé, selon eux, par le principal actionnaire de la compagnie, la Sica de Saint-Pol-de-Léon, selon lequel si le texte n'était pas signé avant une certaine heure elle se désengagerait de la compagnie bretonne.
Lorsqu'il reprendront la mer le 2 octobre, les navires de Brittany Ferries auront été immobilisés onze jours, ce qui représenterait une perte pour l'entreprise, en termes de chiffre d'affaires, comprise entre 500.000 et 1 million d'euros par jour, selon la CFDT. En juin, la compagnie, confrontée depuis plusieurs années à des difficultés financières avait annoncé la suppression de plusieurs traversées et la mise en place d'un plan de retour à la compétitivité prévoyant la réduction de coûts salariaux par le biais d'une annualisation et d'un aménagement du temps de travail et de la suppression de certains avantages.
Brittany Ferries, qui dessert la Grande-Bretagne, l'Irlande et l'Espagne, avait décidé vendredi 21 septembre d'immobiliser ses huit navires jusqu'à nouvel ordre en raison de plusieurs mouvements de grève de vingt-quatre heures de son personnel navigant, bien que celui-ci ait voté la reprise du travail. Fondée en 1972 sous le nom de "BAI" (Bretagne Angleterre Irlande), l'entreprise dont le siège se trouve à Roscoff revendique quelque 2,5 millions de passagers, dont 85 % de Britanniques.